En décembre 2017, l'entreprise d'Andile Ramaphosa, Blue Crane Capital, spécialisée en informatique, avait conclu un accord avec la société privée de sécurité Bosasa d'un montant mensuel de 16.000 dollars (14.000 euros).
"Il s'agit d'une grave erreur de notre part", a estimé a posteriori Andile Ramaphosa dans une interview exclusive au média sud-africain News24.
"Avec le recul, il est maintenant clair que notre audit préalable était insuffisante compte tenu du rôle de mon père", a-t-il ajouté.
Des dirigeants repentis de Bosasa ont récemment affirmé que leur entreprise avait versé, du temps du président Jacob Zuma (2009-2018), des pots-de-vin à des ministres, élus et hauts fonctionnaires proches du parti au pouvoir, le Congrès national africain (ANC) de Cyril Ramaphosa.
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Dans un communiqué mercredi, le président Ramaphosa a déclaré avoir "été informé" en 2018 "de la relation d'affaires entre l'entreprise de son fils" et Bosasa, et avoir vu "une copie du contrat".
Au pouvoir depuis 2018, le président Ramaphosa s'est donné comme priorité de lutter contre la corruption, qui a gangréné la présidence de son prédécesseur Jacob Zuma.
Mais il n'a pas été épargné par l'affaire Bosasa. Fin 2018, il a annoncé le remboursement de 500.000 rands (31.200 euros) de dons électoraux, versés par Bosasa par l'intermédiaire de Blue Crane Capital.
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Dans son communiqué publié mercredi, Cyril Ramaphosa a insisté sur le fait que le don de 500.000 rands n'avait "aucun lien" avec le contrat entre Blue Crane Capital et Bosasa.
Ces révélations interviennent à un mois et demi des élections législatives. Selon les derniers sondages, l'ANC, au pouvoir depuis la fin du régime de l'apartheid en 1994, est assuré de l'emporter.