Cameroun: le groupement Razel-Egis remporte le marché des péages routiers automatiques

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Le 26/04/2019 à 16h59, mis à jour le 26/04/2019 à 17h10

L'entreprise Razel-Egis sera en charge de la conception, du financement, de la construction, de l’équipement, de l’exploitation et de la maintenance de 14 postes de péages automatiques sur certaines routes bitumées du réseau routier, pour optimiser et sécuriser les recettes.

Le groupement Razel BEC-Egis Projects S.A est déclaré adjudicataire du contrat de partenariat pour la conception, le financement, la construction, l’équipement, l’exploitation et la maintenance de 14 postes de péages automatiques sur certaines routes bitumées du réseau routier camerounais, indique un communiqué du Premier ministre, Joseph Dion Ngute, publié ce jeudi 25 avril 2019 dans la presse.

L'appel d'offres y afférent avait été lancé depuis août 2017. Ce projet vise notamment la modernisation du secteur et l'optimisation et la sécurisation les recettes de péage routier. En effet, les postes de péage constituent le moyen de collecte du droit de péage.

Ces ressources affectées à l’entretien routier font l’objet d’une sécurisation consacrée depuis 1993 par les lois et les règlements du pays. Cependant, le système est essentiellement manuel, vétuste et présente d’importantes limites, sources de déperditions.

Jusqu'ici, ces postes sont sommaires et constitués entre autres d'hommes qui distribuent des tickets aux automobilistes de passage, en échange du paiement de la somme de 500 francs CFA. Il arrive souvent que des chauffeurs puissent passer sans s'acquitter de la somme, parfois avec la complicité des agents collecteurs.

Guichet entretien

Une étude de l’Institut national de la statistique (INS) a révélé que le péage routier camerounais a connu une perte à hauteur de 4 milliards de francs CFA en matière de recettes en 2016. Le phénomène des faux tickets ou des tickets déjà utilisés mais revendus au prix homologué participe aussi à l'étiolement des recettes du secteur.

La décision d'automatiser les péages a été prise le 10 décembre 2009, lors de la 8e session du Conseil national de la route (Conaroute). Les postes concernés sont ceux de Nsimalen, Mbankomo, Tiko, Edéa, Boumnyebel, Bayangam, Bafia, Mbanga, Mandjou, Bandja, Matazem, Nkometou, Foumbot et Bafou.

Le droit de péage routier ou, en cas de concession du péage, de la redevance de concession fait partie des ressources du guichet «entretien» du Fonds routier, organisme en charge notamment du financement des programmes de protection du patrimoine routier national d’une part, ceux de prévention et de sécurité routières, d’entretien du réseau routier et, d’autre part, des opérations de réhabilitation et d’aménagement des routes. Selon le rapport 2017 du Fonds routier, l'organisme a encaissé cette année 5,925 milliards de francs CFA au titre du péage routier, contre 5,243 milliards de francs CFA en 2016.

Par Tricia Bell (Yaounde, correspondance)
Le 26/04/2019 à 16h59, mis à jour le 26/04/2019 à 17h10