8% de croissance du PIB, c’est ce que projete le gouvernement égyptien pour l’exercice 2021/2022, contre 5,3% en 2017/2018. Une perspective de croissance forte qui ferait rentrer l’Egypte dans le cercle restreint des pays du continent affichant de fortes hausses de leur PIB à l’instar de l’Ethiopie, du Rwanda, du Ghana, de la Côte d’Ivoire, etc.
Selon le Premier ministre égyptien Mostapha Madbouli, qui intervenait lors du l’ouverture de la 27e session du Forum économique arabe 2019 qui se tient depuis jeudi à Beyrouth, au Liban, l’Egypte commence à récolter les fruits des réformes entreprises au cours de ces dernières années.
Ainsi, après la réalisation d’un taux de croissance en 2017/2018 de 5,3%, le plus élevé depuis 10 ans, le pays table sur une croissance de son PIB de plus de 6% en 2018/2019 pour atteindre la barre des 8% en 2021/2022.
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La croissance enregistrée ces dernières années a permis au pays de créer 4 millions d’emplois, faisant baisser le taux de chômage à 8,9% actuellement.
L’Egypte a aussi a vu ses exportations, hors pétrole, croitre de 12,7% pour atteindre 17 milliards de dollars. La «dévaluation» de la livre égyptienne en novembre 2016 a rendu les exportations égyptiennes beaucoup plus compétitives par rapport aux pays concurrents et a permis d’attirer davantage d’investissements directs étrangers (IDE).
L’Egypte a aussi enregistré une balance des paiements excédentaire de 12,8 milliards de dollars en 2017/2018 grâce à la bonne tenue des exportations, aux entrées d’IDE, aux transferts de la forte diaspora égyptienne, à la forte hausse des recettes touristiques, etc.
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Cela a permis au pays d’afficher un niveau des réserves de change de 44 milliards de dollars, contre 14,9 milliards de dollars en 2014, assurant ainsi la couverture de 8 mois d’importations de biens et services.
C’est fort de ces performances économiques et financières, des réformes entreprises au cours de ces dernières années qui ont amélioré le climat des affaires, que l’Egypte souhaite attirer davantage d’investissements arabes.
Ainsi, les opportunités d’investissement dans le pays des pharaons ont été présentées aux investisseurs présents au Forum économique arabe. L’accent a été mis sur l’amélioration du climat des affaires avec les simplifications apportées au niveau de la création d’entreprises, le lancement de 12 nouvelles zones d’investissements et d'une nouvelle série de réformes touchant divers domaines (finance, législatif, règlementaire, etc.).
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Grâce à ces nouvelles mesures et aux différentes opportunités d’investissement, l’Egypte table sur des investissements privés de 200 milliards de dollars durant les 4 prochaines années et par une entrée nette des IDE d’environ 47 milliards de dollars sur la même période.
Grâce à ces investissements, l’Egypte table sur une amélioration de sa compétitivité industrielle et table sur un taux de croissance du secteur industriel de 6,3% en 2018/2019 et 10,7% en 2021/2022.
A travers la série de nouvelles réformes programmées et les investissements projetés, l’Egypte table sur la création de 900 000 nouveaux emplois par an. De quoi contribuer à améliorer un climat social tendu du fait de l’inflation et de la répartition inégale des richesses.