Marina Wes, directrice de la Banque mondiale pour l'Égypte, le Yémen et Djibouti, et Sahar Nasr, ministre des Investissements et de la coopération internationale et représentant de l’Egypte au conseil des gouverneurs de l'institution, ont signé, en présence du nouveau président de la Banque mondiale David Malpass, un accord rentrant dans le cadre du projet “Catalyzing Entrepreneurship for Job Creation”.
En vertu de cet accord, un financement de 200 millions de dollars est accordé à l'Egypte. Ce montant servira, d'une part, à soutenir la création d’emplois et l'entrepreneuriat, en particulier au profit des femmes et des jeunes, et, d’autre part, au financement des PME qui se sont révélées être des sources majeures de croissance et de création d’emplois.
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Ce projet consacrera 145 millions de dollars sous forme de prêts aux PME dirigés par des femmes et des jeunes dans les régions les moins développées d'Egypte par l’intermédiaire d’institutions financières non bancaires.
Le projet investira également 50 millions de dollars dans le capital-risque, géré de manière privée, afin de créer un écosystème d’investissement propice en Egypte. Cette somme servira également à financer le coaching et l’accompagnement des entrepreneurs tout au long du processus de création de nouvelles entreprises.
"Les entrepreneurs, en particulier les femmes, sont la pierre angulaire d’une économie forte et stable", a déclaré Sahar Nasr.
"Notre partenariat avec le Groupe de la Banque mondiale vise à donner aux femmes et aux jeunes Egyptiens les moyens de devenir des entrepreneurs prospères. C’est un investissement qui offre de nombreuses possibilités d’améliorer les moyens de subsistance des Égyptiens grâce à la création d’emplois tout en contribuant à asseoir l’économie du pays", a-t-il ajouté.
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Cet accord a pour objectif de réduire les obstacles que rencontrent les femmes et les jeunes entrepreneurs lors de la création de nouvelles entreprises. Actuellement, le paysage économique égyptien est dominé par les banques qui offrent, pour la plupart, des prêts qu’aux entreprises déjà établies.
Selon David Malpass, président de la Banque Mondiale, les reformes qu’a entreprit l'Egypte commencent a porté leurs fruits mais des efforts supplémentaires sont encore nécessaires pour que cela profite à l’ensemble de la société.
"Grâce à ce nouveau financement, nous souhaitons soutenir la deuxième série de réformes en Égypte, qui vise essentiellement à créer de nouvelles opportunités pour les jeunes et les femmes, ainsi que des progrès supplémentaires vers une croissance durable et inclusive", a-t-il déclaré.
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La banque mondiale encourage plusieurs projets dans différents secteurs en Egypte, notamment le projet de réforme de l'éducation, le projet de transformation du système de santé égyptien, le développement du secteur privé pour une croissance inclusive et les services d'assainissement.
Au total, l’institution dispose d’un portefeuille de 16 projets en Egypte, pour un montant global de 6,69 milliards de dollars.