Cameroun: un incendie perturbe l'alimentation de la capitale en électricité

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Le 13/08/2019 à 15h35, mis à jour le 13/08/2019 à 16h17

Les usagers de Yaoundé vivent au rythme des rationnements mis en place depuis l'incendie d'un poste de transformation il y a quelques jours.

Depuis quelques jours, la fourniture en énergie électrique est fortement perturbée à Yaoundé, la capitale.

En cause: «un incident d’origine électrique survenu le 7 août 2019 vers 21h14mn au poste de transformation 90/15 kV du BRGM (Yaoundé). Cet incident, qui a occasionné un incendie, a entraîné l’interruption de la fourniture de l’électricité aux usagers desservis par ce poste qui est actuellement hors service», selon l'entreprise Eneo Cameroon, concessionnaire du service de distribution de l'électricité dans le pays.

Cette situation a entraîné un déficit d'énergie électrique d'environ 60 MW.

Le poste de source électrique BRGM, sinistré était important. Sa fonction était notamment de recevoir l’énergie haute-tension avant sa redirection vers des postes de distribution.

Cela explique donc la présence de la Société nationale de transport de l'électricité (Sonatrel) aux côtés d'Eneo dans cette situation de crise.

D'après un deuxième communiqué d'Eneo Cameroon, publié le 10 août, «les efforts engagés pour minimiser les désagréments n’ont permis de ne reprendre, à ce jour, que 70% des clients impactés». Ceux-ci ont notamment été repris par des postes voisins.

L'entreprise ajoute que «plusieurs travaux de construction, d’extension et de reconfiguration du réseau sont en cours, et permettront de reprendre les 30% restants dans les meilleurs délais possibles. Pendant ce temps, et compte tenu des contraintes du réseau électrique, un plan de rotation de la fourniture mis en place s’étendra, en diminuant progressivement, jusqu’à la fin du mois courant».

Un rationnement auquel les usagers de la capitale peinent à s'habituer, compte tenu des désagréments engendrés.

Certaines entreprises étant obligées d'avoir recours à des groupes électrogènes afin de continuer normalement leurs activités, ce qui augmente les coûts de production.

Néanmoins, selon le ministre de l'Eau et de l’Energie, Gaston Eloundou Essomba, des zones sensibles telles que les hôpitaux et les infrastructures de distribution de l’eau situées dans le périmètre sinistré sont alimentées prioritairement.

Quant aux travaux de reconstruction proprement dit, en l'occurrence du poste complètement brûlé, ils dureront de trois à six mois.

Par Patricia Ngo Ngouem (Yaounde, correspondance)
Le 13/08/2019 à 15h35, mis à jour le 13/08/2019 à 16h17