Le ministre camerounais de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, Alamine Ousmane Mey, et l’ambassadeur du Japon au Cameroun, Tsutomu Osawa, ont signé au début de cette semaine à Yaoundé, une convention de coopération pour l'octroi d'un montant de 200 millions de yens (soit un milliard de francs CFA, 1,52 million d'euros) pour accompagner le Cameroun dans sa politique de développement de la riziculture.
«Ce don est accordé au Cameroun dans le cadre de la promotion de l’industrie primaire», a déclaré le diplomate japonais, après la signature de l'accord.
Cette dotation sera principalement investie dans le Projet de développement de la riziculture pluviale de plateaux en zone de forêt et à pluviométrie bimodale (PRODERIP).
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Initié en 2016, ce projet vise l’amélioration de la production et de la qualité du riz au Cameroun.
Il se développe dans les régions du Sud, du Centre, à l’Est et dans le Nord-Ouest pour une durée de cinq ans.
«Il va favoriser la mise à disposition, des riziculteurs camerounais, mais aussi des techniciens japonais devant accompagner nos experts dans l’appropriation des techniques agricoles susceptibles d’améliorer les rendements», déclare le ministre Ousmane Mey, au sujet de ce soutien japonais.
L'apport financier nippon intervient dans un contexte où le riz produit localement connaît des difficultés, notamment face aux importations massives.
Actuellement, la production du riz camerounais est évaluée à quelque 105.000 tonnes par an, contre une demande d'environ 407.000 tonnes.
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Près des trois quarts de la consommation nationale de riz est ainsi comblée par les importations, en provenance notamment des pays du continent asiatique.
Celles-ci ont la faveur des consommateurs, alors que le riz local souffre encore d'un déficit d'image, de marketing et de distribution, alors que sa qualité n'est pas fondamentalement remise en cause, bien au contraire, même si certains scandales récents ont émaillé le riz importé.
Celui-ci est accusé d'être mal emballé, ou de qualité douteuse. Une situation qui a poussé certaines associations de consommateurs à brandir la préférence nationale afin de privilégier la production locale.