L’économie égyptienne a beau se redresser et afficher le taux de croissance du PIB le plus élevé de la région Afrique du Nord & Moyen Orient, il n’en demeure pas moins qu’elle est encore fortement dépendante de l’endettement extérieur.
Rien que pour 2018, l’Egypte a prêté un montant global de 16,1 milliards de dollars, en hausse de 17,3% par rapport à l’année précédente, selon les données de la Banque centrale d’Egypte (CBE).
Conséquence : la dette extérieure ne cesse de croître et a dépassé la barre des 100 milliards de dollars, selon la Banque centrale d’Egypte, pour s’établir à 108 milliards de dollars, à fin juin 2019.
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En effet, depuis la crise financière de 2016, le pays s’est retourné vers les bailleurs de fonds (FMI, Banque mondiale, etc.) et les prêteurs privés pour financer ses déficits budgétaires et son développement. Le Fonds monétaire international (FMI) a, à lui seul, décaissé 12 milliards de dollars en faveur de l’Egypte, en plusieurs tranches entre 2016 et 2019. Le pays a aussi recouru à de nombreux emprunts obligataires sur le marché international des capitaux.
Ce qui a fait croître de manière significative le niveau d’endettement du pays avec un taux qui avait franchi la barre des 100% du PIB du pays.
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Ce qui inquiète, c’est que le service de la dette commence à peser sur les finances publiques du pays. Celui-ci s’est établi à 13,4 milliards de dollars au cours de l’exercice 2018-2019, dont 10,2 milliards de dollars en capital et 3,2 milliards en intérêts.
In fine, le ratio de la dette extérieure rapportée au PIB s’est établi, à fin juin 2019, à 36%. A ce niveau, il se situe dans les limites de sécurité conformément aux normes internationales.