En crise aigüe depuis plusieurs années, la compagnie aérienne sud-africaine, lourdement déficitaire, compte mettre en place un plan de restructuration à même de l’aider à sortir de la zone de turbulences qu’elle traverse depuis des années.
En effet, depuis bientôt 9 ans, South African Airlines tourne à perte, et ne survit que grâce à une perfusion de l’Etat.
Ainsi, en 2018, afin que la compagnie puisse continuer à faire décoller ses avions, l’Etat avait décidé de lui accorder une ligne de crédit de 5 milliards de rands, soit environ 350 millions de dollars, afin de l’aider à faire face à sa dette.
Toutefois, pour sortir définitivement de cette crise, qui s’explique par une mauvaise gestion et des effectifs pléthoriques, un plan de restructuration a été préparé pour South African Airlines.
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Ainsi, ce plan prévoit de tailler sur les effectifs, avec un licenciement prévu de 944 salariés, sur un effectif global de 5.150 salariés, soit 18,33% des effectifs. Les salariés des filiales de la compagnie ne sont pas concernés par ces licenciements.
«Ces décisions difficiles sont nécessaires pour donner à South African Airways une assise plus durable, tout en nous assurant de continuer à offrir le meilleur service aux clients», souligne à cet égard Zukisa Ramasia, PDG par intérim de la compagnie.
Toutefois, cette mesure, si elle permettra à la compagnie de réduire ses coûts, ne pourra à elle seule la sortir de la crise profonde dans laquelle elle est plongée depuis 2004.
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Au delà du dégraissage sur les effectifs dans le but de réduire la masse salariale, la compagnie doit aussi faire face aux coûts d’exploitation d’une flotte vieillissante et coûteuse à entretenir.
De même, South African Airlines est confrontée depuis quelques années à la forte concurrence de compagnies aériennes plus solides et mieux gérées: Ethiopian Airlines, Turkish Airlines, Emirates, etc.
Certains spécialistes avancent que pour survivre, South African Airlines n’a que ce choix de s’allier à un acteur aérien plus solide.
Ces dernières années, il a ainsi été question d’un partenariat capitalistique avec des compagnies du Moyen-Orient. Une piste à ne pas écarter en cas de persistance de la crise.