Le Fonds monétaire international (FMI) vient d'achever ses entretiens annuels concernant les politiques communes de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale CEMAC). Ces entretiens ont également porté sur les politiques communes à l'appui des programmes de réforme des pays membres de la CEMAC.
Dans un communiqué à l'issue de ces concertations, le FMI a loué les politiques macro-économiques et financières menées, lesquelles, plus restrictives, ont contribué à éviter une crise plus profonde. Le FMI s'est également dit satisfait de l'augmentation des réserves extérieures brutes ces derniers mois.
En effet, même si l’activité économique reste bien en deçà de son niveau d’avant la crise et que la croissance hors secteur pétrolier est tombée au-dessous de 2% en 2018 du fait de l'assainissement des finances publiques, la croissance régionale globale a été légèrement supérieure, s'établissant à 2,5%.
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Selon l'évaluation des administrateurs du Fonds monétaire international (FMI), «des politiques macroéconomiques et financières plus restrictives ont contribué à stabiliser la situation économique et à éviter une crise plus profonde, ainsi qu’à accroître les réserves extérieures brutes, qui ont récemment dépassé les projections antérieures. Cependant, les administrateurs soulignent que les risques de dégradation restent considérables et qu’il convient de redoubler d’efforts pour favoriser une croissance plus diversifiée et plus inclusive, notamment en opérant des réformes structurelles visant à renforcer la gouvernance, à améliorer le climat des affaires».
«Aussi, les administrateurs engagent les autorités nationales à s’en tenir strictement aux objectifs de leur programme appuyé par le FMI», indique le communiqué publié par l’institution financière.
Le FMI préconise notamment un rééquilibrage de la composition de l’assainissement des finances publiques en augmentant les recettes intérieures non pétrolières, afin de préserver les dépenses sociales et l’investissement public.
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Au sujet de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), les administrateurs sont d’avis que «la politique monétaire de la BEAC est restée restrictive à juste titre et soulignent que la BEAC devrait être prête à la durcir en cas de pressions extérieures. Les administrateurs encouragent la BEAC à chercher à absorber plus rapidement l’excédent de liquidités qui est aujourd’hui élevé dans le secteur bancaire afin de renforcer la transmission de la politique monétaire».
Pour le FMI, il importe de prendre des mesures structurelles plus ambitieuses et plus efficaces pour favoriser une croissance plus élevée et plus inclusive dans les secteurs non pétroliers, ainsi qu’une plus grande diversification de l’économie.
«Il s'agit de s'attaquer à des problèmes de longue date liés à la mauvaise gouvernance, à un climat des affaires médiocre qui freine l’investissement, au sous-développement du secteur financier et à la persistance d’obstacles non tarifaires au commerce régional», indique l'institution financière.
Pour mémoire, alors en pleine crise, la plupart des pays de la CEMAC ont négocié avec le FMI des accords au titre du mécanisme (ou des facilités) élargi de crédit. Des mesures qui ont amélioré la situation économique.