Cameroun: 35 milliards FCFA par an d’économies, suite à l’assainissement de sommes indûment versées par l’État

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Le 05/08/2020 à 09h38, mis à jour le 06/08/2020 à 08h47

Depuis 2018, le gouvernement met en œuvre diverses initiatives afin de débusquer les irrégularités et les salaires indûment perçus. Cette opération commence à porter des résultats probants.

Les diverses initiatives engagées par le gouvernement camerounais pour assainir le fichier solde et pensions de l’Etat commencent à apporter des résultats probants. En effet, selon une note publiée vendredi dernier par le ministère des Finances, la première phase de l’opération a permis d’engranger une économie budgétaire d’environ 35 milliards de francs CFA (53,5 millions d'euros) par an.

Par ailleurs, afin de poursuivre l’opération engagée en 2018 avec le comptage physique des personnels de l’Etat, le Premier ministre, Joseph Dion Ngute, a annoncé l'instauration d'un comité interministériel d’assainissement. A l'époque, la masse salariale de l’Etat était de quelque 945 milliards de francs CFA par an.

«Tous les responsables en charge de la gestion des carrières et de la solde des personnels dans les différents départements ministériels y sont représentés. Son rôle fondamental est d’assurer la continuité du processus d’assainissement du fichier solde de l’Etat. Ce processus vise la mise à jour dudit fichier afin qu’il n’y figure que les agents publics régulièrement recrutés, placés dans leurs situations administratives et salariales idoines», indique la note du ministère à ce propos. 

Cette opération a déjà permis, entre autres, de détecter une «prime de technicité» doublement perçue par certains fonctionnaires qui dépendent du ministère de la Santé, et dont le sujet fait actuellement polémique dans le pays.

Entre autres innovations lancées dans le même registre, les virements individualisés des salaires, la dématérialisation des bons de caisse, etc.

«Au-delà des cas de fraude et d’irrégularités diverses qu’il est appelé à traquer, ce comité s’évertue également à maintenir à un niveau raisonnable, le plafond mensuel de la masse salariale de l’Etat», explique le ministère. 

Par Patricia Ngo Ngouem (Yaounde, correspondance)
Le 05/08/2020 à 09h38, mis à jour le 06/08/2020 à 08h47