La pandémie du Covid-19 a négativement impacté les réserves en devises de l’Egypte qui se sont amoindries de 12% (soit 5,5 milliards de dollars), s'établissant à 40,06 milliards de dollars à fin 2020, contre 45,5 milliards de dollars à fin 2019.
Malgré cette baisse, on peut dire que l’Egypte a globalement affiché une bonne résilience face à une conjoncture marquée par les impacts négatifs de la pandémie du Covid-19.
Cette résilience, l’Egypte la doit à un certain nombre de ressorts. D’abord, en dépit de la crise sanitaire, les transferts de la diaspora égyptienne à l’étranger n’ont pas baissé, bien au contraire. Ceux-ci ont affiché même une hausse de 10,32% durant l’exercice 2019-2020, contre 25,2 milliards de dollars lors de l’exercice 2018-2019.
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Ensuite, les recettes provenant du Canal de Suez se sont aussi bien comportées. L’Egypte a enregistré la troisième plus grosse recette de l’histoire du Canal depuis le début de son exploitation en 1869 avec 5,61 milliards de dollars grâce à une politique tarifaire incitative qui a permis d’attirer 4.087 nouveaux navires, et ce, malgré la baisse des échanges mondiaux à cause de la pandémie.
Par ailleurs, ces réserves ont été maintenues à ce niveau grâce au truchement des emprunts extérieurs en devises.
A ce titre, on peut souligner le prêt stand-by de 12 mois de 5,2 milliards de dollars accordés par le Fonds monétaire international (FMI) à l’Egypte, pour faire face aux besoins de financement de la balance des paiements découlant de la pandémie du Covid-19, qui a paralysé le secteur stratégique du tourisme.
A cela s’ajoutent d’autres emprunts auprès d’institutions multilatérales, bilatérales et privées, ce qui tend à relativiser le niveau de la baisse des réserves en devises du pays.
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Les réserves en devises d’Egypte ont été négativement impactées par la crise sanitaire, qui a paralysé le secteur du tourisme suite à la fermeture des frontières. Or, le tourisme égyptien, avec 13 millions de visiteurs en 2019, avait généré 12,5 milliards de dollars de recettes touristiques, ce qui constitue ainsi un véritable manque à gagner en devises.
De même, à cause de la conjoncture actuelle marquée par les effets de la pandémie du Covid-19, l'Egypte n'a pas bénéficié davantage d'investissement directs étrangers (IDE), hormis ceux qui sont allés vers le secteur gazier.
Il faut souligner que le matelas des réserves en devises égyptiennes reste relativement confortable. Les 40,06 milliards de dollars d’avoirs extérieurs couvrent 8 mois d’importation de biens. Un niveau largement au-dessus de la moyenne mondiale, et du «seuil de sécurité» de 3 mois d’importation de biens, fixé par le Fonds monétaire international (FMI).
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Enfin, il faut souligner que les réserves de change, y compris l’or, servent à payer les factures des importations en devises, de rembourser le service de la dette (capital et intérêts), de faire face aux chocs économiques, etc.
Les devises présentes dans les réserves égyptiennes comprennent le dollar américain, l’euro, le dollar australien, le yen japonais et le yuan chinois.