Pourquoi Zuma veut que son ex Dlamini-Zuma lui succède, d'après Time Magazine

DR

Le 04/01/2017 à 19h25, mis à jour le 04/01/2017 à 19h27

Revue de presseDans le classement de Time Magazine des pays politiquement les plus risqués, l'Afrique du Sud occupe la première place, à cause de Jacob Zuma. Celui-ci s'accroche au pouvoir du fait des scandales de corruption et ne peut céder sa place qu'à un proche. Dlamini-Zuma paraît toute désignée.

Kiosque le360afrique. Time Magazine vient d’établir une liste à la tête de laquelle se trouve l’Afrique du Sud, et dont Times Live South Africa vient de se faire l'écho. Mais malheureusement pour le pays des Zulus, Xhossas et des Boers, les premiers sur la liste sont les derniers en termes de stabilité. C’est le pays qui présente le plus gros risque de la planète en 2017, d’après Ian Bremmer, du cabinet de consulting en risque politique, Eurasia Group. "Le très impopulaire président Jacob Zuma, empêtré dans un scandale de corruption, n’ose pas transmettre le pouvoir à quelqu’un en qui il n’a pas confiance", explique cet expert. C’est pourquoi Zuma ne démissionnera jamais. C'est également pourquoi, il a préparé Dlamini Zuma à lui succéder. Ceci explique donc cela. 

Afrique du Sud: Julius Malema accuse Zuma et Dlamini-Zuma de dévolution monarchique

Union Africaine: la dernière imposture de Dlamini-Zuma

"La lutte pour la succession qui en découle empêche complètement l’élaboration de toute réforme économique pourtant cruciale pour le pays et limite la capacité de l'Afrique du Sud à s’ériger en leader pour résoudre les conflits à l'intérieur des pays voisins", note toujours Ian Bremmer.

Actuellement, l’Afrique du Sud fait face à un moment crucial de son histoire. En effet, le second mandat du président de la République prend fin dans deux ans. Sauf que "l'honorable Jacob Gedleyihlekisa Zuma" élu en 2014 risque au mieux de perdre son honorabilité et au pire des poursuites qui pourraient l'amener en prison. En effet, au sein même de l'ANC le président sud-africain est très contesté, de nombreux membre du parti ont appelé à sa démission. C'est ce qui explique que le parti historique de la lutte pour la libération des noirs ait perdu toutes les grandes villes lors des récentes élections locales. En conséquence, il ne reste à Zuma qu'une courte liste de successeurs, à la tête de laquelle se trouve Dlamini Zuma, son ex-femme et actuelle présidente de la commission de l'Union Africaine. 

Par Mar Bassine Ndiaye
Le 04/01/2017 à 19h25, mis à jour le 04/01/2017 à 19h27