Burkina Faso: Blaise Compaoré représenté par Pierre Olivier Sur

Blaise Compaoré se fera représenté par son avocat français Pierre Olivier Sur

Blaise Compaoré se fera représenté par son avocat français Pierre Olivier Sur. DR

Le 20/04/2017 à 06h31, mis à jour le 20/04/2017 à 06h45

L’ancien président burkinabè Blaise Compaoré qui sera jugé le 27 avril prochain par contumace, se fera représenter Me Pierre Olivier Sur. Il est attrait à la barre en tant qu'ex-ministre de la Défense et la justice cherche à déterminer sa responsabilité dans le macabre bilan de l'insurrection.

Résidant en Côte d’Ivoire dans sa villa de Cocody, l’ex-président burkinabè Blaise Compaoré sera absent de la barre le 27 avril prochain lors de son procès. Il sera donc jugé par contumace et se fera représenter par son avocat le français Pierre Olivier Sur.

Il est poursuivi ainsi que 32 autres de ses ministres pour complicité d’homicides volontaires et pour coups et blessures. Il s'agit des membres du gouvernement qui avaient participé au dernier Conseil des ministres extraordinaire le 29 octobre 2014. Par la principale résolution prise lors de cette réunion, le chef du gouvernement enjoignait à l’armée de prêter main forte au maintien de l’ordre, en faisant usage, au besoin d’armes à feu. C'est cette réquisition qui a incité «les forces de défense et de sécurité à tirer à balles réelles sur des manifestants les 30, 31 octobre et 2 novembre 2014 occasionnant ainsi sept morts et 88 blessés».

Il faut par ailleurs noter que Me Pierre-Olivier Sur n’est pas un novice aux côtés des Compaoré. Cet ancien bâtonnier du barreau de Paris, défend déjà les intérêts de François Compaoré, frère cadet de l’ancien Président. De plus, il était récemment à Abidjan pour le procès des «disparus de Novotel», en marge duquel il s’est entretenu avec l’ex-chef de l’Etat burkinabè.

Outre cela, à quelques jours du procès, l’ancien parti au pouvoir, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) pensent que «ces poursuites constituent en elles-mêmes une violation manifeste de l'Etat de droit, au triple plan de leur recevabilité, de la nature des faits reprochés aux personnes inculpées et de l'instrumentalisation de nos institutions à des fins de règlement de comptes politiques». 

Par Ibrahima Zallé (Ouagadougou, correspondance)
Le 20/04/2017 à 06h31, mis à jour le 20/04/2017 à 06h45