Un pas vient d’être franchi dans le processus de mise en place de l’Université inter-Etats Cameroun-Congo (UIECC). Le 5 juin dernier, le Premier ministre camerounais, Philemon Yang, a signé un décret portant création, organisation et fonctionnement du Comité national de pilotage du projet d'implantation de l'UIECC.
Le projet d'implantation de l'UIECC a pour objectif le démarrage et la consolidation des activités de cette institution étatique, en attendant la mise en place définitive de ses organes statutaires. Le décret du Premier ministre s’appuie sur la Convention du 21 décembre 2012 portant création de l’UIECC, signée entre les deux pays lors de la 7e session de la grande commission mixte Congo-Cameroun tenue du 19 au 21 décembre 2012 à Yaoundé, la capitale camerounaise.
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La création de cette université interétatique devrait notamment contribuer au renforcement de l’intégration entre les deux nations. Selon les termes de ladite convention, l’UIECC devrait être construite sur deux sites dans les deux villes frontalières. Il s’agit de Sangmélima, chef-lieu du département du Dja et Lobo dans la région du Sud Cameroun, et Ouesso, chef-lieu du département de la Sangha, dans le nord du Congo.
«Dans le cade de l’intégration universitaire sous régionale, le gouvernement camerounais a achevé, sur fonds propres, les préparatifs en vue du lancement des activités académiques de l’UIECC sur le site de Sangmélima», déclarait en 2017, le ministre de l’Enseignement supérieur, Jacques Fame Ndongo.
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Ce dernier indiquait qu’un immeuble académique R+3 a été construit pour le compte de l’UIECC. Toutefois, la rentrée académique annoncée en octobre 2017 en filière TIC a avorté. Ce qui constitue un deuxième échec, après celle manquée de novembre 2015. La création du Comité de pilotage vise donc à accélérer la mise en place de cette université interétatique voulue par le chef d’Etat camerounais, Paul Biya, et son homologue congolais, Denis Sassou Nguesso. Une volonté manifeste des autorités camerounaises de voir le projet se matérialiser.