La semaine dernière, l’université de Yaoundé II située dans la périphérie de la capitale a donné le ton de ce qui devrait désormais être la norme en matière de validation des mémoires et des thèses de recherche des étudiants au Cameroun. En effet, 17 thèses de doctorat PHD y ont été rejetées, précisément à la Faculté des sciences économiques et de gestion (FSEG). Ce, sur un total de 20 travaux présentés.
L'annonce a fait l'effet d'un choc dans l’opinion publique. Selon les responsables de l’université, les travaux mis à l’écart ont échoué aux tests anti plagiat effectués désormais avant la validation des thèses. Le taux de plagiat affiché était supérieur à 15%.
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Cette nouvelle mesure démontre la ferme volonté des autorités universitaires de lutter contre le fléau qui consiste à s'approprier les idées ou les mots de quelqu'un d'autre, en les faisant passer pour siens. Un phénomène de «copier-coller» qui a pris de l’ampleur, notamment avec le développement de l'internet dans le pays.
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Il faut cependant noter que la plupart des établissements en Europe ont adopté le système de logiciels anti plagiat depuis quelques années déjà. Le logiciel en question effectue une recherche de similitudes entre les documents soumis à l’analyse, les documents accessibles sur internet, et ceux présents dans la base de données de référence propre à l’institution universitaire.
A l’issue de cette analyse, un rapport est publié. Si le travail soumis à appréciation dépasse le taux de 15% de plagiat, il est tout simplement rejeté. Idem en ce qui concerne les articles écrits pour les revues scientifiques.
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«A l’université, le plagiat concerne aussi bien les travaux universitaires réalisés par les étudiants que la recherche scientifique conduite par les enseignants-chercheurs et cela ternit malheureusement l'image de l'université camerounaise (…) Nos logiciels de détection de plagiat nous indiquent le taux de plagiat et le taux d'originalité dans les travaux de master et de doctorat. Sous un certain seuil d'originalité, le logiciel anti plagiat propose le rejet pur et simple du travail proposé par le candidat», indique le Pr Idrissou Alioum, recteur de l’université de Maroua, dans la région de l’Extrême Nord.