Le ministre égyptien des Affaires étrangère Salmeh Shoukry a exposé hier, dimanche 10 décembre, les grandes lignes des axes prioritaires de la présidence d’Abdel Fattah al-Sissi à la tête de l’Union africaine.
La priorité fondamentale de cette présidence sera le développement des échanges commerciaux et l'accroissement des opportunités d’investissement intra-africains.
Au niveau des échanges commerciaux, l’Egypte compte mettre à profit sa présidence pour mettre sur les rails la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA).
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Pour cela, Shoukry a annoncé que l’Egypte organisera une réunion des ministres en charge du Commerce des pays membres de l'UA, afin de s’attaquer aux obstacles qui bloquent la ratification définitive par tous de cet accord.
La Zleca, signée par 49 pays et ratifiée par 13 Etats, devrait permettre la création de la plus importante zone de libre-échange en termes de pays membres et concernerait 1,2 milliard d’habitants.
Une fois totalement entré en vigueur, cet accord de libre-échange inter-africain devrait sensiblement faire croître le commerce entre les différents pays d'Afrique, actuellement inférieur à 20%, contre 37% en Amérique du nord, 51% en Asie et 59% en Europe.
Avec la mise en place de cet accord, l’Egypte, qui exporte 4 milliards de dollars vers le reste du continent, espère doubler ce montant, selon le ministre égyptien.
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En ce qui concerne les investissements, le ministre égyptien a mis en avant un préalable: que les pays africains adoptent des réformes structurelles à même d’améliorer leur environnement des affaires, afin d’attirer les investissements nécessaires pour atteindre les objectifs décidés en termes de développement durable et l’Agenda 2063 de l'Union africaine, horizon décidé pour une intégration totale du continent, sur de multiples aspects.
Outre le volet économique, l’autre axe prioritaire de la présidence égyptienne sera celui de la lutte contre le terrorisme qui freine le développement de l'Afrique et décourage les investisseurs étrangers.
Partant, pour le ministre égyptien des Affaires étrangères, il sera nécessaire d’accorder la priorité à la lutte contre ce fléau afin d’assurer la stabilité du continent.
Enfin, la présidence égyptienne devra aussi poursuivre les réformes initiées par le président actuel de l'Union africaine, le Rwandais Paul Kagame.