Vidéo. Mauritanie: imposante marche de l’opposition pour une présidentielle transparente

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Le 12/04/2019 à 14h10, mis à jour le 12/04/2019 à 14h13

VidéoLa coordination des 4 coalitions soutenant les quatre candidats à la présidentielle mauritanienne de juin prochain a organisé une grande marche hier, jeudi 11 avril, à Nouakchott. Cette marche a pour objectif d'obliger les autorités à organiser des élections libres, démocratiques et transparentes.

Répondant à l’appel d’une coordination de quatre candidatsde l'opposition, plusieurs milliers de personnes ont marché dans les rues de Nouakchott hier, jeudi 11 avril, en fin d’après midi et au début de la soirée, pour réclamer une élection présidentielle «libre, démocratique et transparente» en juin 2019.

Les quatre candidats dont les partisans se sont rassemblés hier à Nouakchott, sont Biram Dah ould Abeid, leader antiesclavagiste (coalition Sawab/RAG), Sidi Mohamed ould Boubacar, candidat indépendant (soutenu par une partie de l’opposition), ancien Premier ministre, Mohamed ould Maouloud, leader de l’Union des Forces de Progrès (UFP) porté par une Coalition des Forces Démocratiques pour le Changement (CFCD) «Changeons d’Ere» et Kane Hamidou Baba candidat de la mouvance négro-africaine.

Les marcheurs sont partis de trois endroits pour converger vers l’institut «Ben Abass», qu’ils ont rallié après le coucher du soleil.

Dans ses revendications, l’opposition insiste sur un certain nombre de points: recomposition de la Commission Electorale Nationale Indépendante, audit du fichier électoral, présence d’observateurs nationaux et internationaux, arrêt des faveurs consentis au candidat de l’actuel majorité, accusé de bénéficier de l’usage des moyens de l’Etat.

Samory ould Bèye, Secrétaire général de la Centrale Libre des Travailleurs de Mauritanie (CLTM), expose les revendications portant sur une réforme paritaire de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), pour garantir un vote transparent et la nécessité d’un audit indépendant du fichier électoral. Il réclame un processus démocratique conforme aux normes et standards.

Pour sa part, Limam Ahmed, Secrétaire Permanent du Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD), explique le combat traditionnel et historique de l’opposition pour la transparence électorale et la fin de la dictature.

Les manifestants ont notamment dénoncé les «faveurs» faites au candidat Mohamed Cheikh Ahmed dit Ghazouani, général à la retraite, ancien chef d’état major, ex ministre de la défense, soutenu par Mohamed ould Abdel Aziz, président en exercice, limité constitutionnellement par deux mandats. 

Candidat de la majorité et du système, Ghazouani serait également celui de l’armée, qui occupe une position centrale dans le jeu politique du pays depuis plus de 40 ans.

Par Cheikh Sidya (Nouakchott, correspondance)
Le 12/04/2019 à 14h10, mis à jour le 12/04/2019 à 14h13