Plus de quatre mois après la destitution et l’arrestation du président Omar el-Béchir, poussé à la sortie par des mois de manifestations, le Soudan est doté de nouvelles institutions, le Conseil souverain devant superviser la transition qui durera un peu plus de trois ans.
Un gouvernement devrait être formé dans la semaine qui vient, puis les nouvelles institutions s’attelleront à tenter de redresser un pays à l‘économie exsangue et marqué par des conflits meurtriers dans plusieurs régions.
L‘économiste Abdallah Hamdok, ancien collaborateur des Nations unies, a prêté serment comme Premier ministre lors d’une brève cérémonie à Khartoum, peu de temps après avoir atterri dans la capitale soudanaise depuis Addis Abeba.
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“Les priorités du gouvernement seront d’arrêter la guerre, de construire une paix durable, de faire face à la sévère crise économique et de mettre en place une politique étrangère équilibrée”, a-t-il déclaré à des journalistes.
Quelques heures plus tôt, le Conseil souverain avait été intronisé en remplacement du Conseil militaire de transition qui avait pris les rênes du pays depuis la chute de Béchir le 11 avril.
Le Soudan n’est désormais plus exclusivement dirigé par des militaires, pour la première fois en trois décennies, même si l’armée doit dans un premier temps présider le Conseil souverain.
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Le chef du Conseil militaire sortant, le général Abdel Fattah al-Burhane, a prêté serment à sa tête.
Vêtu de son uniforme militaire et coiffé de son habituel béret vert, il a été intronisé lors d’une courte cérémonie, une main sur un exemplaire du Coran et un bâton de maréchal sous le bras. Les autres membres de la nouvelle instance -composée de six civils et cinq militaires- ont prêté serment peu après.
Parmi eux, deux femmes, dont une issue de la minorité chrétienne.