En marge du sommet de l’ONU sur le climat qui s’est tenu à New York, le président égyptien Abdel Fettah Al-Sissi a rencontré des personnalités américaines influentes pour les informer du problème que pose la construction du grand barrage éthiopien.
Désormais, face au blocage des négociations, le président égyptien souhaite élargir le champ des discussions confinées jusqu’à présent à un niveau bilatéral ou trilatéral avec le Soudan. C'est le message qu'il a voulu transmettre aux personnalités américaines.
Tout en faisant remarquer que l’Egypte a jusqu’à présent privilégié le dialogue, le rais égyptien a souligné clairement que son pays refuse «l’imposition d’un statu quo».
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Il a martelé que son pays n’a d’autres sources que le Nil pour un pays dont 95% de la superficie du pays est désertique. En conséquence, «tout dommage causé à [nos] actions en eau aura un impact destructeur sur les Égyptiens... Nous sommes responsables de la sécurité de nos citoyens», a ajouté Al-Sissi.
«Nous ne sommes pas contre le développement [en Éthiopie]. Nous voulons que nous vivions et grandissions tous. Chaque pays a ses défis et nous ne sommes pas contre la construction de barrages, mais pas au détriment des intérêts de l’Égypte [et] et de la blesser», a déclaré le rais.
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Signalons que le point focal des discutions actuelles entre les deux parties à trait au remplissage en eau du réservoir géant du barrage d’une capacité estimée à 74 milliards de mètres cubes d’eau. L’Ethiopie compte sur un délai de 5 à 7 ans pour remplir le réservoir de 1.750 km2 afin de pouvoir produire de manière efficiente l’électricité et amortir rapidement les 4,8 milliards de dollars qu’a nécessités la construction du barrage. Cette mégastructure hydroélectrique, longue de 1.7800 mètres, haut de 145 mètres et d’une capacité de 6.450 MW, devrait assurer à l’Ethiopie des recettes d’exportation d’électricité estimées à plus de 700 millions d’euros par an.
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Par contre, l’Egypte demande un délai beaucoup plus long de 10 à 12 ans pour «éviter tout dommage significatif aux pays en aval». Elle juge qu’un remplissage rapide pourrait priver l’Egypte entre 12 et 25% de l’eau nécessaire à sa population, son agriculture et son industrie.
Il faut souligner que le barrage de la Renaissance est construit sur le Nil Bleu, un affluent du Ni qui prend sa source en Ethiopie et qui est à l’origine de plus de 75% des eaux du Nil qui alimentent l’Egypte.