La diplomatie continue, malgré tout, d’œuvrer en Libye, où se font face, militairement, deux pouvoirs rivaux, celui du maréchal Haftar, qui contrôle l'essentiel du pays, et celui du «gouvernement d'union nationale» (GNA) de Fayez el-Sarraj, reconnu par l'ONU mais qui ne tient plus que la capitale, Tripoli, et ses alentours.
“Les deux parties sont venues à Genève et nous avons commencé hier à discuter avec elles de la longue liste de points à notre ordre du jour, en commençant par la tentative de transformer (…) cette trêve en un véritable accord sur un cessez-le-feu durable. Le principe a été adopté au cours de la première session et la question est de savoir quelles en sont les conditions”, a déclaré aux journalistes Ghassan Salamé.
Lire aussi : Libye. Violation de l'embargo: Ankara prise en flagrant délit
La tâche est immense. Dans le même temps, l'émissaire onusien a reconnu que l'accord obtenu à Berlin le 19 janvier dernier et visant au respect de l'embargo sur les armes en Libye n'était pas respecté. Ghassan Salamé espère néanmoins qu'une nouvelle résolution sera prochainement voté au Conseil de sécurité de l'ONU pour réaffirmer, derechef, cet embargo.
Soutenues par les Émirats Arabes Unies et l'Égypte, mais aussi, quoique non officiellement par au moins la Russie, les forces du maréchal Haftar ont reçu de nombreuses armes ces derniers mois et peuvent compter sur des mercenaires issus de sociétés militaires privés russes.
Lire aussi : Libye: Khalifa Haftar ferme l'aéroport de Tripoli, à la veille de la réunion d'Alger
Les forces du GAN, elles, sont massivement soutenues par la Turquie et, dans une moindre mesure par le Qatar. Alors qu'Ankara a annoncé en janvier le déploiement de ses propres forces à Tripoli, de nombreux mercenaires, certains venant de Syrie, ont également fait leur apparition dans le camp de Farraj.