Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est en proie à une lutte de pouvoir et à de multiples conflits. Aujourd'hui, deux autorités s'y disputent le pouvoir: le Gouvernement d'union nationale (GNA) reconnu par l'ONU et basé à Tripoli et le maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l'Est.
"Nous constatons actuellement un calme trompeur en Libye", a déclaré Maas lors d’une conférence de presse au côté de son homologue libyen, Mohamed Taher Siala.
Le GNA, appuyé par l'allié turc, a réussi à repousser une offensive du maréchal Haftar lancée en avril 2019 contre Tripoli, reprenant en juin le contrôle de l'ensemble du nord-ouest du pays.
Après 14 mois de combats meurtriers, les pro-Haftar se sont retirés vers Syrte, ville côtière à 450 km à l'est de Tripoli. Le maréchal Haftar est soutenu par les Emirats arabes unis, l'Egypte, l'Arabie saoudite et la Russie.
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Selon Maas, "les deux parties et leurs alliés internationaux continuent d'envoyer des armes dans le pays (...)" et campent sur leurs positions en vue d'un cessez-le-feu durable.
La bataille s'organise désormais autour de la ville stratégique de Syrte, contrôlée par les pro-Haftar et située à mi-chemin entre Tripoli à l'ouest et Benghazi à l'est. Les deux camps ont déployé leurs forces autour de la ville.
Maas s'est dit "favorable" à la création d'une "zone démilitarisée autour de Syrte" afin de trouver les "moyens de sortir de cette situation très dangereuse".
Il a dit avoir évoqué cette possibilité avec le Premier ministre Fayez al-Sarraj et le ministre de l'Intérieur Fathi Bachagha.
Après Tripoli, le chef de la diplomatie allemande se rendra aux Emirats, qui selon lui "ont une influence sur le général Haftar".
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Sur le dossier des migrants et de leurs conditions de détention, Maas a affirmé que "les réseaux de contrebande doivent être combattus efficacement".
"Depuis longtemps, nous appelons à la fermeture des centres de détention" et à l'installation des migrants dans les centres urbains, a-t-il déclaré.
De son côté, le ministre libyen des Affaires étrangères a de nouveau rejeté la mission navale de l'Union européenne "Irini" chargée de faire respecter l'embargo sur les armes en Libye, qui selon lui "ne s'adresse qu'au GNA pour le priver d'aides pour contrer l'agression".
L'opération Irini "ne surveille pas les arrivées d’armes et de mercenaires par voies aérienne, maritime et terrestre via l’Egypte" au profit du maréchal Haftar, a-t-il accusé.
Par ailleurs, selon des médias turcs, le ministre turc de la Défense, Hulusi Akar, est également en visite à Tripoli lundi, son second déplacement en quelques semaines.