Les manifestations «pacifiques» prévues dans les prochains jours par certaines formations politiques continuent de crisper le climat sociopolitique au Cameroun. Dans un communiqué daté du 15 septembre 2020, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, René Emmanuel Sadi, indique «qu’aucune manifestation ne peut être considérée comme pacifique lorsque le but déclaré est le lancement d’un mouvement insurrectionnel». Par ailleurs, le membre du gouvernement a rappelé les dispositions de la loi qui répriment de tels actes.
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«Le gouvernement de la République a pris connaissance des appels à l’insurrection et au renversement des institutions de la République, par des responsables d’un parti politique (…) Par conséquent, tous ceux qui s’associeront à un tel projet devront s’attendre à en répondre devant les instances judiciaires compétentes.
Les forces de sécurité prendront à cet égard toutes les mesures nécessaires pour assurer fermement le maintien de l’ordre public et de la paix sociale», indique le ministre dans son communiqué. A ce titre, le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, a transmis des instructions fermes aux gouverneurs des régions.
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D’ores et déjà, les administrateurs civils des régions du Centre et du Littoral, dont dépendent les capitales politique et économique, Yaoundé et Douala, ont interdit toute manifestation publique non déclarée sur leur territoire.
Cette nouvelle mise en garde intervient suite à l'appel à manifester du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) de l’opposant Maurice Kamto, candidat malheureux au scrutin présidentiel de 2018. L'opposant invite les citoyens à sortir dans la rue, le 22 septembre prochain, afin de contester la tenue des élections régionales annoncées pour le 6 décembre 2020, au vu du contexte socio-politique actuel.