Saisie par l'ex-président français et plusieurs de ses proches mis en cause dans l'enquête, la chambre de l'instruction a ainsi validé les investigations lancées il y a huit ans dans ce dossier aux multiples ramifications. La défense peut encore se pourvoir en cassation mais la décision de la cour d'appel rapproche l'hypothèse d'un procès pour l'ancien président (2007-2012).
Témoignages de dignitaires libyens, notes des services secrets de Tripoli, accusations d'un intermédiaire... Après sept ans de travail, les magistrats ont réuni une somme d'indices troublants qui ont donné corps à la thèse d'un financement de la campagne présidentielle victorieuse de Nicolas Sarkozy en 2007 par le régime de Kadhafi.
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En novembre 2016, l'homme d'affaires Ziad Takieddine, mis en examen dans cette affaire et en fuite alors qu'il a été condamné en juin dans le volet financier de l'affaire Karachi, avait affirmé avoir remis entre fin 2006 et début 2007 cinq millions d'euros à Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, et à son directeur de cabinet Claude Guéant.
Toutefois, aucune preuve matérielle n'a été retrouvée, même si des mouvements de fonds suspects ont conduit à neuf mises en examen à ce jour.
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Nicolas Sarkozy vit sa retraite politique sous pression judiciaire, et a été rattrapé par plusieurs affaires. Il sera bientôt jugé pour "corruption" en France dans l'affaire dite des écoutes puis l'année prochaine pour ses dépenses excessives de campagne 2012.