Le procès de la faillite frauduleuse de la Khalifa Bank -- fondée par le principal accusé -- rouvre après la réponse favorable de la Cour suprême au pourvoi en cassation du dernier verdict prononcé en 2015.
L'ex-homme d'affaires Rafik Khalifa et ses coaccusés sont poursuivis pour "constitution d’association de malfaiteurs", "falsification de documents officiels et usage de faux", "vol en réunion, escroquerie, abus de confiance et corruption", "falsification de documents bancaires", et "banqueroute frauduleuse".
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Plus de 70 prévenus sont poursuivis dans cette affaire tentaculaire -- qui a eu des implications en France -- tandis que plus de 300 témoins seront appelés à la barre, outre la partie civile et les victimes, selon l'agence de presse APS.
De hauts responsables et des personnalités du monde politique, financier et médiatique sont cités dans ce procès.
Rafik Khalifa, 54 ans, a été condamné en juin 2015 à 18 ans de prison ferme après un procès de plus de 40 jours. Le tribunal a également ordonné la saisie de l'ensemble des biens de ce golden boy à la réussite fulgurante, courtisé à Alger et au delà.
Lors d'un premier procès en 2007, Rafik Khalifa avait été condamné par contumace à la prison à perpétuité par le tribunal criminel de Blida.
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Après la chute brutale de son groupe en 2003 et la faillite de la Khalifa Bank, qui aurait causé un préjudice de près de cinq milliards de dollars à l'Etat et aux épargnants, Rafik Khalifa s'était réfugié à Londres. Ecroué en 2007, il avait été extradé par le Royaume-Uni fin 2013 après l'épuisement de tous les recours.
En outre, "Rafik le flamboyant" a été condamné par défaut devant le tribunal correctionnel de Nanterre (région parisienne) à cinq ans de prison en 2014 pour avoir détourné des millions d'euros lors de la faillite de son groupe.
Le groupe Khalifa était constitué autour d'une banque, d'une compagnie aérienne et de deux chaînes de télévision et employait 20.000 salariés en Algérie et en Europe.