Face à la pandémie du Covid-19, les pays se sont barricadés pour freiner l’expansion de la pandémie. C’est particulièrement le cas de l’Union européenne qui a mis rapidement en place une liste de pays dont les ressortissants sont autorisés à entrer au sein de l’espace régional. Cette liste ne comprenait au départ que 4 pays africains –Algérie, Maroc, Tunisie et Rwanda- avant de ne compter qu'un seul -Rwanda-, par la suite. Une situation qui a particulièrement touché les pays du Maghreb et de l’Afrique de l’ouest qui ont de fortes diasporas en Europe, poussant à la mise en place de vols spéciaux pour rapatrier ceux qui étaient bloqués de part et d’autre.
Seulement, les mises en quarantaine et les restrictions aux frontières imposées par l’Union européenne au reste du monde n’ont pas eu les effets escomptés, comme en atteste l’expansion de la pandémie au niveau du vieux continent.
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D’ailleurs, l’Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA) et le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) sont arrivées à la même conclusion, selon destinationsmed.com. D’après ces deux institutions européennes, ces mesures mises en place par l’Union européenne ne sont pas efficaces dans la lutte contre l’expansion de la pandémie du Covid-19. Et pour cause, les deux organismes estiment que les voyageurs par voie aérienne représentent moins de 1% de tous les cas de coronavirus signalés.
En clair, les voyages ne contribuent que très faiblement à la hausse des contagions. Du coup, au lieu des restrictions qui entraônent un arrêt complet des trafics, la généralisation des tests, PCR ou antigènes, à l’ensemble des passagers aériens peut constituer une solution.
En ce qui concerne les mises en quarantaine, ces organismes jugent que celles-ci ne sont efficaces que «si les niveaux de transmission sont réduits à un niveau proche de zéro».
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Les conclusions de ces deux institutions rejoignent celle du Conseil international des aéroports d’Europe (ACI Europe) qui, dans une analyse récente, a rejeté sans équivoque «toute relation entre les voyages aériens et l’augmentation des taux de transmission de Covid-19».
Partant, les restrictions au voyage sont de plus en plus rejetées. A la place des restrictions et des mises en quarantaine, le vice-président pour l'Europée de l’Association internationale du transport aérien (IATA) souligne que «le test rapide des passagers pour le Covid-19 ouvre la porte à la reprise des voyages aériens en éliminant la quarantaine».
Du coup, suite aux avis de ces différentes institutions et les annonces du début des campagnes de vaccination dans certains pays, dont le Royaume-Uni et la France, l’espoir d’une reprise très prochaine du trafic aérien entre l’Afrique et l’Europe est permis et ce d’autant que le continent est très peu affecté par la pandémie, si on exclut l’Afrique du Sud et les pays du Maghreb.
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Si en Afrique, certains pays ont déjà rouvert leurs frontières aériennes, le trafic avec l’Europe qui est très important demeure quasiment à l’arrêt, en dehors des vols spéciaux qui tendent cependant à se rapprocher de vols réguliers.
Du coup, un peu partout au niveau du continent, des voix s’élèvent pour demander la reprise du trafic avec le reste du monde.
Seulement, certains craignent que l’ouverture du ciel européen ne soit désormais conditionnée à la présentation des voyageurs d’un vaccin Covid-19. Or, du fait de l’accès au vaccin qui risque de poser problème pour nombre de pays africains n’ayant pas fait les commandes nécessaires, pour être servis parmi les premiers comme c’est le cas pour le Maroc et l’Egypte, les voyageurs africains risquent aussi d’être handicapés par cette nouvelle mesure de plus en plus avancée au niveau du secteur du transport aérien.
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Enfin, il convient de rappeler que 65,11 millions de personnes sont infectées par le Covid-19 dans le monde et 1,50 million ont perdu la vie depuis les premiers cas apparus en janvier dernier en Chine. L'Europe compte 18,9 millions de personnes ayant contracté le virus, contre 2,22 millions seulement pour l'Afrique qui en a vu guérir quelque 1,9 million pour 53.000 décès. Dans son ensemble, malgré ses 1,4 milliard d'habitants, le continent compte moins cas déclarés positifs que la France (2,26 milions), pour autant de décès qu'elle. C'est dire que si l'un des deux continents doit craindre les voyageurs venant de l'autre, ce doit être l'Afrique. Le cas tunisien l'illustre assez bien.