Cameroun: le départ du Marocain ONEE perturbe la dialyse à Yaoundé

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Le 01/07/2017 à 10h48, mis à jour le 01/07/2017 à 10h50

Les malades atteints d’insuffisance rénale ont exprimé leur mécontentement jeudi à cause d'un manque d'eau dans la capitale économique qui a affecté la périodicité du traitement à l'hôpital général de Yaoundé. La perturbation est directement liée au changement dans la gestion de l'eau.

Les malades atteints d’insuffisance rénale et placés sous hémodialyse à l’Hôpital général de Yaoundé, l’une des plus grandes structures hospitalières de la capitale, ont organisé ce jeudi 29 juin 2017 une manifestation pour exprimer leur courroux.

Malgré leur maladie, ils ont opéré un sit-in à l’entrée de cet hôpital pour réclamer le retour des séances régulières de dialyse.

Selon les malades, au lieu de deux traitements par semaine, ils n'en reçoivent plus qu'un, à cause notamment du manque d’eau potable et des consommables de dialyse. Entre autres, à cause des travaux entrepris dans la ville par la Camwater, la distribution d'eau est perturbée.

Les travaux visent à rénover ou placer de nouvelles canalisations. Ce qui entraine une rationalisation de la distribution dans les quartiers de la ville. C’est la Camwater qui sera en charge de la distribution de l’eau potable dans les prochains mois, en remplacement de la Camerounaise des eaux (CDE), partenaire d’un consortium d'entreprises marocaines.

Selon le Pr. Elie Claude Ndam Njitoyap, directeur de l’hôpital général de Yaoundé, des concertations se tiennent actuellement au ministère de la Santé pour trouver des solutions aux problèmes soulevés. Ce, en présence de la Coordination nationale des malades hémodialysés du Cameroun, qui défend les intérêts des patients.

A signaler que ce n’est pas la première fois qu’une manifestation du genre est organisée dans cet hôpital. En octobre 2016, les malades grévistes revendiquaient notamment la réfection des machines à hémodialyse et leur confort pendant les soins. A cause de l’état peu reluisant des machines, les cas les plus urgents avaient dus être évacués vers d’autres hôpitaux pour leur prise en charge.

Par Elisabeth Kouagne (Abidjan, correspondance)
Le 01/07/2017 à 10h48, mis à jour le 01/07/2017 à 10h50