Le ministère des Transports annonce la fermeture de plus de 100 auto-écoles au Cameroun. Celles-ci ont été «démasquées après examen des pièces de composition des dossiers d’agrément.
Travail abattu dans le cadre de la réforme du circuit d’obtention du permis de conduire en cours, et dont l’un des objectifs est l’assainissement du fichier des auto-écoles du pays», indique un communiqué du ministère publié le 1er février dernier.
L’on apprend ainsi que les équipes du ministère des Transports ont découvert de faux documents dans les dossiers d’agrément introduits par lesdites auto-écoles.
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«Au regard de la gravité des faits susmentionnés, le ministre des Transports a demandé l’ouverture d’une enquête approfondie et à titre conservatoire, décide de suspendre les agréments relatifs à la création desdits établissements de formation à la conduite automobile», précise le communiqué.
Des sanctions ont également été prises contre les promoteurs de ces auto-écoles qui sont désormais interdites d’activité. 70% des accidents de la circulation qui surviennent au Cameroun sont causés par les chauffeurs, d’après les données officielles. Outre les dégâts matériels importants estimés à plus de 100 milliards de francs CFA, l’on dénombre en moyenne 2.200 décès chaque année sur les routes camerounaises.
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Le ministère des Transports mise sur une bonne qualité de la formation pour inverser la courbe. D’où la réforme du circuit d’obtention du permis de conduire en cours. Depuis le 1er janvier 2018, tout candidat désireux de suivre des cours d’auto-école doit s’inscrire en ligne. Cette mesure vise notamment la sécurisation de l’ensemble du processus d’obtention et de délivrance des documents de transports.
L’objectif étant d’assainir le secteur et de s’assurer que tout détenteur du permis de conduire a effectivement suivi la chaîne du processus d’obtention et de délivrance de ce document. «Avant cette réforme, il était difficile de s’assurer que l’apprenant a effectivement suivi les cours et assimiler le contenu pédagogique, si elle était éligible, où l’ancienneté pour passer à une autre catégorie, l’âge, le processus de manipulation des épreuves d’examen n’était pas sécurisé», rapporte un responsable du ministère des Transports.