Selon un communiqué du ministre de la Communication, René Emmanuel Sadi, des détenus ont été interpellés par les forces de l'ordre, après le «mouvement d'humeur» de lundi dernier à la prison centrale de Kondengui à Yaoundé, la capitale. «177 détenus repérés parmi les meneurs ont été interpellés, et sont à l’heure actuelle, en exploitation dans les services de la police et de la gendarmerie (…) Aucune perte en vie humaine, ni aucun blessé, ne sont à signaler parmi les forces de maintien de l’ordre et les insurgés», indique le document.
Cependant, le bilan matériel est considérable. Entre autres, on relève l’incendie de la bibliothèque de la prison, de l’atelier de couture des femmes et du bureau du responsable de la discipline des détenus, ainsi que le pillage des petits commerces internes au pénitencier.
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Par ailleurs, «du fait des actes d’agression perpétrés par lesdits insurgés, deux détenus ont été blessés dans leurs quartiers pénitentiaires», indique le porte-parole du gouvernement. Au sujet de la mutinerie proprement dite, le ministre relève qu'il s'agissait, à l'origine, d'une manifestation annoncée aux autorités en charge de ladite institution pénitentiaire.
Elle était alors le fait d'un «regroupement de personnes en détention provisoire, dans le cadre des troubles sécuritaires perpétrés dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, et désireux de présenter les doléances des intéressés auprès des hautes autorités de l’Etat».
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Mais la manifestation s'est transformée en «une insurrection violente» lorsque d’autres détenus se sont joints au mouvement. De son côté, le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) de l’opposant Maurice Kamto, accuse les autorités d'avoir libéré les détenus dits du «Kosovo», quartier renfermant les prisonniers les plus dangereux.
«La mission des détenus du Kosovo aurait été de contraindre les prisonniers anglophones à rejoindre, entre autres, les prisonniers politiques du MRC dans les différents quartiers respectifs des uns et des autres», indique un communiqué signé du porte-parole de Maurice Kamto, Olivier Bibou Nissack.