Cameroun: fermeture de plus de 200 écoles clandestines à la veille de la rentrée scolaire

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Le 18/08/2019 à 07h16, mis à jour le 18/08/2019 à 09h28

Quelque 262 établissements privés d’enseignement maternel, primaire et secondaire ont été mis sous scellés pour 2019-2020, alors que la rentrée est prévue pour le 2 septembre prochain. Un manège récurrent chaque année, qui ne décourage cependant pas les promoteurs de ces écoles.

C’est le même manège chaque année. A la veille de la rentrée scolaire, le gouvernement procède à la fermeture des écoles «clandestines».

Cette fois, ce sont 262 établissements privés qui ont été mis sous scellés au titre de l’année scolaire 2019-2020, dont le début des cours est programmé pour le 2 septembre prochain dans le pays.

Il s'agit de 200 établissements pour l’enseignement maternel et primaire, et de 62 établissements pour l’enseignement secondaire.

Ces écoles ont notamment été fermées «pour violations des formations légales de création et d’ouverture et/ou carence dans le fonctionnement», indique un communiqué de la ministre des Enseignements secondaires, Pauline Nalova Lyonga, dans un arrêté rendu public en fin juillet dernier.

Cette mesure touche les établissements privés dans les 10 régions du pays. Le Littoral est cependant durement frappé, avec pas moins de 118 écoles fermées pour cette seule année.

Ces fermetures interviennent alors que les inscriptions ont d’ores et déjà commencé dans ces établissements scolaires.

Pour éviter les plaintes, le ministère de l’Education de base et celui des Enseignements secondaires appellent les parents à la vigilance et les invitent contacter leurs services pour consulter la liste des écoles fermées, lesquelles, cependant, rouvriront sans doute d’ici peu.

En effet, si des écoles sont fermées chaque année pour ces raisons, peu de temps après, d’autres rouvrent… Et toujours en toute illégalité.

Certains promoteurs -des récidivistes notamment- vont jusqu’à braver l’interdiction qui leur a été notifiée de fonctionner, en continuant leur activité sans gêne.

Selon la Commission nationale de l’enseignement privé de base, 14.126 écoles privées maternelles et primaires ont été recensées au Cameroun en 2017.

Si cet organisme reconnaît le rôle indéniable de ces établissements dans l’éducation de milliers de jeunes Camerounais, il regrette toutefois que la majorité d’entre eux exercent dans l’illégalité, fonctionnent sur des sites dangereux ou sont construits sur des superficies non réglementaires.

«Désormais, nous veillerons à ce que toute création d’établissement présente d’abord un environnement physique acceptable. Nous ne voulons plus avoir des écoles bâties sur 500 mètres carrés. On pourra tolérer 1500 mètres carrés», indique le ministre de l’Education de base, Laurent Serge Etoundi Ngoa.

Par Patricia Ngo Ngouem (Yaounde, correspondance)
Le 18/08/2019 à 07h16, mis à jour le 18/08/2019 à 09h28