Cameroun: la police renforce son dispositif de vidéosurveillance

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Le 25/08/2019 à 07h16, mis à jour le 25/08/2019 à 17h36

Le Premier ministre, Joseph Dion Ngute, a inauguré ce jeudi 22 août 2019, le Centre national de commandement de vidéosurveillance de la police. Deux mille caméras ont été installées sur l'ensemble du territoire.

La police camerounaise renforce son dispositif de vidéosurveillance, avec l'opérationnalisation de 2.000 caméras sur l'ensemble du territoire. Le Premier ministre, Joseph Dion Ngute, a inauguré ce jeudi 22 août 2019 à Yaoundé, la capitale, le Centre national de commandement de vidéosurveillance de la police chargé de la gestion de ces équipements.

Le projet vise, à terme, l’installation de 7.000 caméras de vidéosurveillance pour la couverture des dix régions du Cameroun et la mise en place d'un système de gestion des appels d'urgence.

Pour le moment, le système mis en place couvre les grandes métropoles que sont Douala et Yaoundé, des «villes principales ou sensibles» comme Buea, Bafoussam et Waza, et les zones frontalières à l’instar de Garoua-Boulaï dans la région de l’Est frontalière avec la République centrafricaine, Limbe dans la région anglophone du Sud-Ouest, Kousséri dans l’Extrême-Nord (frontière avec le Tchad) ou Kye-Ossi (frontière avec la Guinée équatoriale) dans le Sud.

Il va s'étendre rapidement à Maroua, Ngaoundéré, Bertoua, Ebolowa, Kribi, etc. «Au total, 7.000 caméras reliées aux 17 centres régionaux et locaux de commandement et de contrôle seront installées sur l’ensemble du territoire national», a indiqué le chef du gouvernement. 

Phase expérimentale

L'inauguration du centre de vidéosurveillance et son opérationnalisation consacre une montée en puissance de la police camerounaise dans ce secteur, après une période de tests lancée en 2014 avec seulement quelques dizaines de caméras. Cet outil de surveillance est utilisé notamment pour la sécurité publique, la gestion du trafic urbain, le contrôle des points et des lieux à forte concentration ou réputés criminogènes.

«La phase expérimentale a été convaincante. Après le lancement, nous avons par exemple été amenés à la couverture de la CAN de football féminin que notre pays a abrité en 2016», affirme le commissaire de police principal Christian Ndoua Zié, chef de la division des transmissions à la délégation générale à la Sûreté nationale.

«Nous n’avons pas vocation à aller filmer les Camerounais dans leur intimité», ajoute-t-il en termes de respect des libertés. Enfin, le Centre national de commandement de vidéosurveillance est certes géré par la Police, mais il sera exploité par l’ensemble des forces de défense et de sécurité camerounaises, chacune en ce qui la concerne pour ses missions.

Par Patricia Ngo Ngouem (Yaounde, correspondance)
Le 25/08/2019 à 07h16, mis à jour le 25/08/2019 à 17h36