Sept soldats qui semblent apparaître dans une vidéo ayant défrayé la chronique dans le pays, où on les voit exécuter des femmes et des enfants dans la partie septentrionale du pays, devaient être jugés ce 27 août 2019 devant un tribunal militaire à Yaoundé.
Ils sont accusés de «coaction d’assassinat, violation de consignes, complicité desdits faits», selon Amnesty International. Ladite vidéo a été relayée sur les réseaux sociaux en juillet 2018 au Cameroun. Mais le procès a été renvoyé à la mi-septembre en raison de «l'indisponibilité» de la présidente. Selon le journal «L’œil du Sahel», «les journalistes (ont été) interdits au procès» desdits militaires.
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«Les autorités camerounaises doivent établir des limites et veiller à ce que les membres de l’armée responsables d’atrocités n’échappent pas à la justice. Le procès qui se tiendra représente une première avancée en direction de l'équité et de droit à réparations pour les victimes et pour leurs proches», indique Amnesty International sur son site Internet.
«Les autorités doivent également veiller à ce que toutes les personnes raisonnablement soupçonnées d’avoir commis des crimes contre des civils soient déférées devant la justice dans le cadre de procès équitables devant des tribunaux civils», ajoute l’ONG.
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Au moment de la diffusion de la vidéo, le gouvernement avait dans un premier temps indiqué qu'il s'agit d'une fake news, avant de se rétracter. Puis, à la suite d'une enquête ouverte sur ces accusations, le ministre de la Communication avait annoncé la mise à la disposition de la justice des militaires identifiés dans ladite vidéo.