Coronavirus: comment les pays d’Afrique centrale essayent d'éviter l’arrivée du virus sur leur sol

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Le 28/01/2020 à 08h10, mis à jour le 28/01/2020 à 09h59

Renforcement de la sécurité au niveau des différentes portes d’entrée, activation de la veille sanitaire, mise en place de centres pour la prise en charges des malades… Du Cameroun au Gabon en passant par la République démocratique du pays et le Tchad, les autorités sanitaires sont en alerte.

L’épidémie de coronavirus qui a déjà fait plus de 80 morts en Chine a gagné d’autres continents, notamment l’Amérique (Etats-Unis) et l’Europe (France) où des cas de personnes contaminées ont été confirmés.

En Afrique centrale notamment, les pays ont d’ores et déjà mis en place un dispositif de crise pour éviter l’arrivée de la maladie sur leur sol. Ce, dans un contexte où des cas suspects sont annoncés en Côte d’Ivoire et à l’île Maurice. «Dans le cadre de la surveillance épidémiologique, des mesures sont en cours pour prévenir toute importation éventuelle des Coronavirus chinois au Cameroun», a déclaré le ministre camerounais de la Santé publique, Manaouda Malachie, dans un tweet le 25 janvier dernier.

Entre autres mesures préventives prises par le gouvernement camerounais, le renforcement de la sécurité dans les points d’entrée du pays (aéroports et ports) et la mise en place de centres d’accueil dans certaines formations sanitaires pour la prise en charge des cas par des personnels de santé formés.

Pour l’instant, les autorités sanitaires invitent les populations à se laver les mains régulièrement, se couvrir le nez et la bouche pour éternuer et bien cuire les viandes. Au Gabon, le gouvernement rassure également que toutes les mesures sont prises pour faire face à toute éventualité de l’arrivée de la maladie dans le pays.

Parmi celles-ci, «la réactivation immédiate de la cellule de veille sanitaire [et] le renforcement du contrôle sanitaire des passagers au niveau des différents portes d’entrée aériennes, terrestres, portuaires et maritimes du pays», affirme le ministre gabonais de la Santé, Max Limoukou, dans une vidéo.

La République démocratique du Congo (RDC), qui connaît un grand nombre de voyageurs vers la Chine, est également en alerte. «Au niveau de chaque point d’entrée, nous avons déjà placé nos agents des services d’hygiène aux frontières. Et ces agents vont faire les diagnostics préliminaires.

Les personnes qui seront suspectées seront directement mises en quarantaine et envoyées à l’Institut national de recherche biomédicale pour des examens approfondis», indique Eteni Longondo, ministre congolais de la Santé.

Au Tchad, «des mesures concrètes sont déjà mises en place à l’aéroport international Hassan Djamouss de N’Djaména, en collaboration avec l’Autorité de l'aviation civile (ADAC). Il s’agit, entre autres, du port de masques et de gants pour tout le personnel travaillant à l’aéroport, à l’arrivée d’un vol d’avion en provenance des pays affectés, la prise de température frontale systématique de tous les passagers», a expliqué lundi le ministre tchadien de la Santé, Mahamoud Khayal.

Un «numéro vert» permettant de contacter les services de santé en cas de suspicion de la maladie a par ailleurs été mis en place au Tchad.

Actuellement connu sous le nom de 2019-nCoV, le virus est considéré comme une nouvelle souche de coronavirus non encore identifiée chez l’homme. L’épidémie qui s’est déclarée fin décembre 2019 dans la ville chinoise de Wuhan, a déjà infecté des centaines de personnes en Chine et au-delà. Selon es spécialiste, il serait responsable d’infections respiratoires et digestives chez l’Homme.

Par Patricia Ngo Ngouem (Yaounde, correspondance)
Le 28/01/2020 à 08h10, mis à jour le 28/01/2020 à 09h59