La quarantaine des passagers de certains vols en provenance des pays européens touchés par la pandémie de coronavirus (Covid-19) se poursuit à Yaoundé et Douala, les deux principales villes du pays. Quelque 600 chambres ont été réquisitionnées pour l’occasion dans les deux villes. Un isolement loin de s’effectuer en vase clos, tant l’insouciance des présumés porteurs du Covid-19 et des failles dans l’organisation du procédé sont évidentes.
Ce vendredi 27 mars 2020, le préfet du département du Mfoundi, dont dépend la capitale Yaoundé, a exprimé sur les ondes de la radio nationale son courroux, après que certaines personnes mises en quarantaine ont réussi à faire venir des prostituées dans leurs lieux de confinement.
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Jean-Claude Tsila a ainsi annoncé que les services de police ont placé en garde à vue une cinquantaine de filles de joie qui ont violé l’isolement prescrit par les autorités sanitaires. Ces travailleuses du sexe devenant elles-mêmes par la même occasion, des porteuses potentielles du coronavirus.
Une prise de risque qui illustre à souhait un manque de prise conscience de certains habitants face au danger que représente le coronavirus, et le peu d'importance accordé aux prescriptions sanitaires des autorités camerounaises.
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Alors que la barre des personnes testées positives au Covid-19 affiche 99 au compteur ce samedi 28 mars 2020, le ministre de la Santé publique, Manaouda Malachie, annonce une vaste campagne de «recherche active des cas au sein de la population» à Douala, la métropole économique et l’un des foyers de la maladie dans le pays.
Quelque 1500 agents de santé mobilisés pour l’occasion passeront de ménage en ménage pour évaluer et prélever les cas suspects. De même, les personnes arrivées au Cameroun par voie aérienne depuis le 17 mars, tous vols confondus, sont invités à se signaler auprès des services de santé du pays.