Cameroun: à la rencontre des nouveaux convertis vers l’islam

VidéoLe Cameroun compte régulièrement de nouveaux convertis à la religion musulmane. Des fidèles qui ont rejoint l’islam par conviction à la suite de la lecture du Coran ou après des échanges avec des amis. En l'absence de clergé musulman, ce sont des centres mis en place qui les accompagnent.

Le 16/04/2022 à 09h37, mis à jour le 16/04/2022 à 09h37

Le Cameroun compte un nombre important de religions parmi lesquelles, le christianisme, l’islam et l’animisme. Chaque citoyen adhère ainsi à une croyance qui lui permet d’être en phase avec les lois de Dieu.

La population du pays est composée de 24% de musulmans, derrière les 69% de chrétiens et avant les 14 autres d’animistes. L’Etat du Cameroun étant laïc, l’engagement dans une religion reste libre et personnel. C’est dans cette veine que nombreux sont ceux qui se sont islamisés. Tous, par conviction suite aux échanges avec l’entourage, aux débats radio-télévisés, à la proximité avec des fidèles engagés et à bien d’autres occasions.

«Je me suis islamisé grâce à un ami qui me parlait constamment de cette religion. Chrétien catholique confirmé, je ne pensais pas que j’allais le rejoindre plus tard parce que je trouvais l’islam très extrémiste. Il m’a invité à la mosquée une fois, quelque temps après j’ai reçu le Coran que j’ai lu entièrement. C’est après beaucoup de méditations que j’ai alors décidé de me convertir. Aujourd’hui, je suis fier de mon choix et j’invite tout le monde à me suivre sur ce chemin».

C’est là, le témoignage d’Idriss, un nouveau converti de l’islam. Idriss est âgé de 40 ans environ. Il est issu d’une famille de 7 enfants. Tous ses frères, sœurs et parents sont chrétiens pratiquants. Sa conversion est diversement interprétée dans la famille, mais Idriss garde le cap depuis déjà 17 ans qu’il a choisi d'embrasser l'islam.

Comme lui, d’autres nouveaux convertis vivent la même situation. Mariam n’a que 8 mois dans l’islam et sa famille cherche à tout prix à l’extirper de cette croyance. Mariam a dû quitter la maison familiale pour échapper aux affres de son frère aîné qui menace à chaque occasion de la battre. La jeune fille de 22 ans, quant à elle, s’apprête à célébrer sa première fête de ramadan dans la sérénité.

Pour accompagner les nouveaux convertis dans la foi et l’enseignement des principes de l’islam, plusieurs centres d’accueil ont été créés à Yaoundé. Ces centres reçoivent des personnes de tout âge sans discrimination d’ethnie, de religion ou d’autres appartenances. C’est la foi qui compte.

Par Jean-Paul Mbia (Yaounde, correspondance)
Le 16/04/2022 à 09h37, mis à jour le 16/04/2022 à 09h37