RDC: face à des contrats chinois "opaques", un responsable américain offre un autre "modèle"

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Le 29/01/2022 à 17h04, mis à jour le 29/01/2022 à 17h09

Face à la Chine et à des contrats miniers "opaques" qui ne profitent pas ou très peu à la population, un haut responsable américain a affirmé samedi à Kinshasa que les Etats-Unis proposaient à la République démocratique du Congo un autre "modèle de développement".

«Depuis trop longtemps la grande richesse de la RDC ne se traduit pas par une meilleure qualité de vie pour les Congolais», a déclaré à la presse Daleep Singh, conseiller adjoint américain à la sécurité nationale, en visite dans la capitale de la RDC où il a rencontré vendredi le président Félix Tshisekedi.

Selon lui, «des générations d'investisseurs ont exploité les minerais de la RDC sans rien en retour en termes d'emplois décents, d'écoles, d'hôpitaux, de routes...».

Félix Tshisekedi, au pouvoir depuis trois ans en RDC, a souhaité «des liens plus étroits» avec les Etats-Unis, a souligné Daleep Singh, qui dit percevoir «une opportunité de changement en RDC».

«Nous sommes ici pour offrir un modèle de développement différent, qui commence avec des valeurs démocratiques, la transparence, la durabilité...», a-t-il assuré, en insistant sur le rôle dans ce «modèle» du secteur privé américain.

«La RDC est riche notamment en minerais nécessaires à la révolution de l'énergie propre» (cobalt, lithium, etc), «nous voulons investir dans cette transformation», a poursuivi le responsable.

«C'est un fait que la Chine contrôle la plus grande partie des opérations minières en RDC», a déclaré le conseiller adjoint, en réponse à la question de savoir s'il visait Pékin dans sa remarque liminaire.

«C'est aussi un fait que beaucoup de contrats signés dans l'industrie minière sont opaques et coercitifs», a-t-il estimé.

«Nous aimerions donner le choix à la RDC», a-t-il insisté, un choix qui «respecte la loi congolaise», «qui paie des redevances», «qui recrute et forme des salariés congolais», «qui partage les bénéfices avec les communautés locales», «qui donne à plus de gens une vie digne», a-t-il énuméré.

«Nous ne demandons pas au gouvernement congolais de choisir entre les Etats-Unis et la Chine, mais nous pensons, si je puis dire, que nous avons un meilleur produit», a-t-il dit en réclamant un «accès au marché sur une base concurrentielle».

«Nous avons formulé cette demande lors de ce voyage (à Kinshasa) et je suis encouragé par la réponse», a-t-il ajouté.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 29/01/2022 à 17h04, mis à jour le 29/01/2022 à 17h09