Face à la polémique qui est née des déclarations récentes de Ahmad Ahmad, président de la Confédération africaine de football, le maintien de l'organisation de la CAN au Cameroun est devenu une affaire d'Etat. La menace de retrait de l’organisation au pays à cause de supposés retards accusés dans la réalisation des infrastructures, notamment les stades, fait de la question de l’organisation un enjeu et une priorité nationale.
La visite guidée des stades de Yaoundé et de Bafoussam et les explications fournies par les responsables des deux stades, le tour d’horizon des différents stades en cours de réalisation avec Elias Dapsia, sous-directeur des infrastructures et des équipements sportifs, permettent d’avoir une idée sur l’état d’avancement des préparatifs du Cameroun pour l’accueil de la CAN 2019.
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A noter que pour la CAN à 16 équipes, le Cameroun avait prévu quatre sites: Yaoundé, Douala, Garoua et Bafousam. Mais avec la CAN à 24, la CAF demande deux sites supplémentaires. Ainsi, en plus des 4 précédents, le pays compte celui de Limbé, disposant de toutes les infrastructures nécessaires et qui est déjà opérationnel, ayant même accueilli la CAN féminine de 2016.
En outre, le Cameroun compte sur le complexe sportif d’Olembé à Yaoundé qui sera opérationnel en 2018 avec son stade de 60.000 places. Celui-ci accuse un retard notable. Toutefois, l’entreprise italienne en charge de sa réalisation a annoncé que le complexe sera entièrement livré avant la dernière visite de la CAF en octobre 2018.
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Partant, le Cameroun compte donc sur 6 sites dans 5 villes différentes. Yaoundé devant abriter 2 sites donc deux poules lors de la compétition prévue en 2019.
Reste que l’organisation de la CAN ne se limite pas seulement à l’existence de stades. Il y a aussi toute l’infrastructure qui va avec, notamment les hôtels, les routes d’accès, les infrastructures sanitaires, etc. De même, la qualité de toutes les infarstrucrues et notamment des pélouses est requise pour un bon spectacle.
La tâche n'est pas facile. Toutefois, n’ayant pas organisé la compétition phare du continent depuis 1972, les Camerounais tiennent à leur compétition et la question est devenue un enjeu étatique et même plus. Ainsi, selon le ministre camerounais des Sports, Pierre Ismaël Bidoung Kpwatt, «la livraison de tous les chantiers est prévue au plus tard en décembre 2018».