A 37 ans, Samuel Eto’o s’est engagé lors de la récente trêve hivernale avec Konyaspor, club du championnat turc de football. Une formation classée en bas du tableau que l’attaquant camerounais doit notamment sauver d’une relégation en division inférieure.
Malgré ses engagements en tant que footballeur professionnel, le quadruple Ballon d’or africain trouve encore du temps pour s’activer en coulisses, afin que la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2019 qu’organise le Cameroun soit un succès. Le président de la Confédération africaine de football (CAF), le Malgache Ahmad Ahmad, a lui-même relevé le rôle important joué par l’ancien capitaine des Lions indomptables.
«Si ça ne se passe pas (la CAN 2019, NDLR), ce sont les Camerounais qui en seront les premiers responsables. Les Camerounais doivent aimer cette compétition et vouloir qu’elle se déroule pour que les choses avancent. Il y a des Camerounais qui la veulent, comme le président de la République, comme Samuel Eto’o. Mais d’autres créent des polémiques pour défendre leurs intérêts personnels», a déclaré Ahmad Ahmad lors de la 11e assemblée générale ordinaire de l’Union africaine de radiodiffusion (UAR), à Kigali (Rwanda) le 12 mars courant. Il répondait à une question sur les relations entre la CAF et le Cameroun, au sujet de la CAN 2019.
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Car entre les deux parties, les relations se sont nettement tendues l’année dernière sur le sujet. Là encore, Samuel Eto’o, réputé proche du président de la CAF, a rencontré plusieurs fois ce dernier. Nul ne sait avec précision ce que les deux hommes se sont dit à ces occasions. Mais toujours est-il que les relations entre les deux camps se sont depuis normalisées. Faudrait-il y voir le coup de patte du footballeur?
Certains n’hésitent pas à franchir le pas. «Ayant suivi de très près cette affaire et ayant même parfois été acteur de certains épisodes, je sais très bien que si nous avons pu garder l’organisation de la CAN 2019, c’est principalement grâce à lui (Eto’o, Ndlr). Dieu sait que nos désaccords ont été très nombreux ces dernières années, mais cela ne m’empêche pas aujourd’hui de tirer un coup de chapeau au 9 comme on aimait l’appeler, du temps de la splendeur récente des Lions Indomptables», déclare Abdouraman Hamadou, président d’Etoile filante de Garoua, un club local.
A l’origine de la chute du précédent exécutif en poste à la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT), celui-ci n’est pourtant pas connu pour être un des laudateurs de l’ancien joueur du FC Barcelone. Par ailleurs, Eto’o s’implique aussi dans la mise sur pied d’une équipe nationale camerounaise compétitive, à même de remporter la CAN 2019 à domicile.
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C’est notamment lui qui a servi d’intermédiaire pour la campagne de réconciliation de certains joueurs camerounais avec la sélection nationale, en vue de leur retour dans la tanière des Lions indomptables. Une opération lancée par la FECAFOOT au début du mois de mars courant, et qui a déjà permis le retour de Carlos Kameni, Allan Nyom, Eric- Maxim Choupo-Moting ou encore André Onana.
Cependant, cette hyperactivité ne manque pas d’attirer des critiques, d’aucuns prêtant à Eto’o l’intention de vouloir à nouveau avoir la mainmise sur la sélection nationale, voire d’y revenir comme joueur. D’où la récente sortie médiatique du sélectionneur belge, Hugo Broos, pour lequel avec le retour des «petits copains» d’Eto’o, la situation devrait très vite redevenir «olé olé» chez les Lions indomptables.