Cameroun-CAF: Issa Hayatou rattrapé par une vieille affaire en Egypte

Issa Hayatou, ancien président de la CAF.

Issa Hayatou, ancien président de la CAF. . DR

Le 21/04/2018 à 08h36, mis à jour le 21/04/2018 à 10h04

Le procès de l’ancien président de la Confédération africaine de football (CAF) au sujet du contrat médias-marketing signé avec la société française Lagardère Sports s’est ouvert cette semaine au Caire.

Eloigné des affaires du football africain depuis son éviction de la présidence de la Confédération africaine de football (CAF), Issa Hayatou refait parler de lui.

Le Camerounais voit en effet ressurgir un vieux dossier du temps de sa présidence à la CAF, à la faveur de l’ouverture, le 16 avril 2018 au Caire, en Egypte, de son procès devant la Cour économique.

L’ancien dirigeant est soupçonné par la justice égyptienne d’avoir enfreint les règles locales de la concurrence lorsqu’il a cosigné (avec l’ancien secrétaire général, Hicham El Amrani) un lucratif contrat médias-marketing avec la société française Lagardère Sports. Celui-ci est évalué à environ un milliard de dollars, notamment pour l’attribution des droits commerciaux pour certaines compétitions de la CAF couvrant la période 2017-2028.

Selon Radio France internationale (RFI), les autorités égyptiennes reprochent à Issa Hayatou d’avoir «enfreint la loi égyptienne de la concurrence», d’avoir eu recours à «des pratiques anticoncurrentielles» et ce, en «abusant de sa position dominante sur le marché égyptien», le siège de la CAF étant au Caire.

L’affaire est instruite suite à la plainte d’une entreprise égyptienne, Presentation Sports, qui affirme avoir tenté en vain de concurrencer Lagardère Sports sur ce dossier alors que la société française et la CAF étaient déjà en négociations exclusives depuis le 12 juin 2015.

«La CAF rappelle que son comité exécutif, après évaluation des différentes options soumises, et dans le strict respect des clauses contractuelles existantes, a marqué son accord pour le renouvellement du contrat avec Lagardère Sports pour le cycle 2017-2028. Ce qui a été fait au mois de juin 2015. Ce contrat garantit au football africain un accroissement substantiel des revenus et d’importants financements pour le développement du football continental. La CAF tient à préciser que le contrat avec Lagardère Sports ne contrevient en rien à une législation nationale ou supranationale, tel qu’établi par des opinions juridiques catégoriques à ce propos», avait indiqué, en janvier 2017, l’instance dirigeante du football africain dans un communiqué.

Mais entre-temps, le top management de la confédération a changé avec l’arrivée du Malgache Ahmad Ahmad à la présidence, et le contrat ferait actuellement l’objet d’une renégociation avec Lagardère Sports.

Par Tricia Bell (Yaounde, correspondance)
Le 21/04/2018 à 08h36, mis à jour le 21/04/2018 à 10h04