Cameroun: l'élection du nouveau président de la FECAFOOT déjà contestée

Seidou Mbombo Njoya, nouveau président de la FECAFOOT.

Seidou Mbombo Njoya, nouveau président de la FECAFOOT.. DR

Le 17/12/2018 à 11h09, mis à jour le 17/12/2018 à 15h28

Un président de club a déposé un recours pour l'annulation de l'élection, mercredi 12 décembre 2018, de Seidou Mbombo Njoya. Le même scénario s'était produit en 2015, lors de la désignation de son prédécesseur, Tombi à Roko Sidiki.

Quelques jours seulement après le scrutin fédéral, le processus électoral à la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT) enregistre ses premiers remous.

En effet, Gaspard Owona, administrateur à la Ligue de football professionnel du Cameroun (LFPC) et président de Renaissance FC de Ngoumou, un club local de football, a introduit une requête afin d'annuler l'élection du bureau exécutif de la FECAFOOT.

Survenu le 12 décembre dernier, ce scrutin a porté Seidou Mbombo Njoya à la tête de la fédération et cette élection devrait mettre fin au mandat du Comité de normalisation installé par la FIFA depuis août 2017.

Le requérant, selon le courrier transmis par son avocat à la FECAFOOT, représente le collectif des présidents des clubs de football professionnel du Cameroun.

Entre autres motifs de cette demande d'annulation, le refus de la dotation des statuts-types aux ligues de football par le Comité de normalisation, la non-représentation des délégués de la Ligue à l'assemblée générale élective du bureau exécutif et la non-identification des électeurs à l'assemblée générale élective.

Des motifs qui, selon Gaspard Owona, constituent «une violation flagrante des textes régissant les élections des membres au bureau exécutif et au comité exécutif de la FECAFOOT».

Une démarche similaire s'était produite en 2015, lors de l'élection de Tombi à Roko Sidiki, président de la FECAFOOT à cette époque. Ce qui avait finalement conduit à l'annulation de son élection en 2017 et la mise sur pied, par la FIFA, d'un Comité de normalisation à la tête de la fédération.

De quoi laisser planer l'ombre de nouvelles batailles susceptibles d’entraîner le football camerounais dans une nouvelle spirale juridique comme par le passé.

Et d'autres acteurs du football envisagent de contester ce processus électoral, notamment l'Association des clubs de football amateurs du Cameroun (ACFAC) pour laquelle le Comité de normalisation présidé par Dieudonné Happi s'est départi de sa neutralité lors du scrutin.

Depuis 2013, la Fédération a déjà vu passer deux Comités de normalisation à sa tête, sans que l'on semble sortir de la crise.

Par Tricia Bell (Yaounde, correspondance)
Le 17/12/2018 à 11h09, mis à jour le 17/12/2018 à 15h28