Afrique du Sud: la fédération d'athlétisme va faire appel du jugement du TAS contre Semenya

Caster Semenya, championne olympique 2016 du 800 m.

Caster Semenya, championne olympique 2016 du 800 m.. DR

Le 13/05/2019 à 14h08, mis à jour le 13/05/2019 à 14h10

Le ministre sud-africain des Sports et des loisirs annonce qu'il interjettera appel dans les prochains jours pour faire annuler la décision controversée du tribunal arbitral du sport (TAS) qui contraint l'athlète "hyperandrogène" Caster Semenya au traitement chimique.

La Fédération sud-africaine des sports va faire appel du jugement controversé du Tribunal arbitral du sport (TAS) qui impose à la championne Caster Semenya de prendre des médicaments pour baisser son taux de testostérone, annonce, ce lundi, le ministère sud-africain des Sports.

"Nous allons faire appel aussi vite que possible", a indiqué un porte-parole de ce ministère, Vuyo Mhaga, précisant avoir identifié trois motifs pour contester le jugement concernant l'athlète sud-africaine.

Le tribunal arbitral du sport avait donné raison à l'International Athletism Associations Federation, qui avait demandé que l'athlète hyperandrogène Caster Semenya, suive un traitement chimique pour réduire son taux de testostérone, largement au-dessus de la moyenne des femmes. 

La testostérone est une hormone mâle qui est également utilisée comme produit dopant. 

Mais pour les soutiens de la championne olympique sur 800 mètres dames, cette mesure est discriminatoire pour plusieurs raisons. En effet, bien des athlètes ont un avantage physique sur leurs concurrents, comme de grands pieds pour certains, une grande taille pour d'autres. Faut-il alors les interdire pour avoir été ainsi dotés par la nature? 

De plus, un simple taux élevé de testostérone ne suffit pas à faire un excellent athlète. La décision du TAS est donc un déni au travail accompli par la Sud-africaine, pour se hisser au sommet de l'athlétisme mondial. 

Par Ismail Traoré
Le 13/05/2019 à 14h08, mis à jour le 13/05/2019 à 14h10