Cameroun. CHAN 2020: les clubs de football d'élite menacent d'entrer en grève

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Le 07/01/2020 à 09h29, mis à jour le 07/01/2020 à 10h33

La phase retour du championnat est prise en otage par les clubs, qui réclament notamment des financements et subventions à la Fédération camerounaise de football (Fecafoot).

A trois mois du début du Championnat d'Afrique des nations (CHAN) 2020, organisé au Cameroun, des nuages orageux s'amoncellent sur le championnat local.

En effet, le Syndicat des clubs d'élite du Cameroun (SYCEC), dans un communiqué publié à l'issue de son assemblée générale, le 2 janvier dernier, menace de ne pas jouer la phase retour des championnats Elite One et Elite Two, compte tenu de «la précarité de la situation des clubs et des joueurs».

Cette menace des clubs locaux intervient alors que le CHAN 2020, compétition exclusivement dédiée aux joueurs des championnats locaux, doit se dérouler du 4 au 25 avril prochain au Cameroun.

Les présidents de clubs conditionnent leur reprise «au paiement des subventions portant sur la rémunération des joueurs et encadreurs, au paiement de la dotation relative au fonctionnement du football professionnel pour la saison 2019/2020, à la mise à disposition des clubs des infrastructures conformes aux championnats professionnels (stades gazonnés)».

Ce à quoi la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), désormais en charge de l’organisation des championnats depuis la suspension de la Ligue de football professionnel, a réagi.

«C’est vrai que les clubs ont certaines préoccupations, nous sommes en train de discuter sur ces préoccupations et travailler ensemble sur les solutions à y apporter. Je suis convaincu que les deux ou trois semaines qui viennent permettront d’apporter des réponses positives à leur préoccupation. Je reste convaincu qu’ils sont conscients que la voie de la sagesse et de l’efficacité, c’est de continuer à travailler, de continuer à jouer et à trouver des solutions à y apporter», a déclaré Alim Konaté, le président du Comité technique transitoire, en charge de l’organisation des championnats.

«Nous sommes conscients que les clubs font beaucoup d’efforts pour jouer ces championnats-là. Nous avons également, au niveau de la fédération, apporté notre contribution pour participer à ces efforts-là. Nous continuons à rechercher des partenaires économiques qui vont nous accompagner», ajoute-t-il.

Régulièrement en proie à des problèmes de financements, et placés sous perfusion à coups de subventions du gouvernement ainsi que de la Fecafoot, les clubs de football locaux peinent à payer leur personnel.

Par Patricia Ngo Ngouem (Yaounde, correspondance)
Le 07/01/2020 à 09h29, mis à jour le 07/01/2020 à 10h33