CHAN 2020. les Camerounais fin prêts pour la dernière ligne droite

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Le 16/02/2020 à 14h38, mis à jour le 17/02/2020 à 15h59

L’excitation gagne des fans de football, à moins de deux mois du coup d’envoi du Championnat d’Afrique des nations. Si pour certains, cet évènement est l’occasion de faire le tour du pays, d’autres comptent mettre à profit cette période pour faire de bonnes affaires.

A moins de deux mois du coup d’envoi du Championnat d’Afrique des nations (CHAN) prévu le 4 avril prochain au Cameroun, les préparatifs vont bon train pour faire de cette compétition, une réussite éclatante.

Chez les Camerounais, chacun se prépare à accueillir le CHAN à sa manière. «Avec des amis, on a prévu visiter tous les stades retenus pour le CHAN, surtout celui de Japoma qui est impressionnant de beauté. On croirait presque que ce stade n’est pas au Cameroun. On a hâte d’y être», confie Stéphane, informaticien.

Nouvellement construit, le stade de Japoma fait en effet partie des deux infrastructures sportives (sur les quatre) retenues à Douala, la métropole économique, pour le CHAN 2020. Ce «joyau architectural» de 50.000 places, dont les images ont abondamment été relayées sur les réseaux sociaux, fascinent les internautes camerounais.

Certains ont d’ailleurs tôt fait de dire que Japoma a été classé «10e plus beau stade au monde», quand d’autres affirment qu’il s’agit «incontestablement» du plus beau stade de la planète. Francis, gérant d’un snack bar à Yaoundé, lui, est loin de partager l’agitation qui entoure cette compétition réservée aux joueurs locaux.

«Le CHAN n’a pas la même portée que la CAN (Coupe d’Afrique des nations, compétition-phare du continent, Ndlr), mais ça reste toujours une compétition de foot et tout le monde sait que les Camerounais sont des fans de foot. Donc, on a prévu sortir le drapeau lors des matchs des Lions. Les clients pourront également regarder les matchs sur les écrans plats dans la salle. Nous, on espère surtout faire de bonnes affaires pendant cette période», dit-il, un sourire commercial aux lèvres.

Tirage au sort

Armand, lui, compte «vivre intensément» la compétition. «J’étais à la cérémonie de dévoilement de la mascotte et de l’hymne. J’espère pouvoir être présent au tirage au sort (le 17 février prochain, Ndlr) au Palais des sports et je compte bien aller voir tous les matchs des Lions A’», affirme l’étudiant en master. Son frère, dit-il, a postulé pour être volontaire pendant le CHAN 2020, «question d’être au cœur de la compétition et de se faire un peu de sous aussi».

Le 29 janvier dernier, le ministre des Sports, Narcisse Mouelle Kombi, par ailleurs président du Comité local d’organisation du CHAN 2020 (COCAN), a publié un communiqué annonçant le recrutement des volontaires dans le cadre de l’organisation dudit championnat. «Une activité essentiellement temporaire et gratuite dont le but n’est pas la recherche du gain ou d’un salaire», précise le ministre.

De quoi tuer les espoirs de certains candidats. Gisèle, fervente supportrice de l’équipe fanion de football masculine et féminine, verra quant à elle les matchs sur petit écran. «Je vais regarder les matchs à la télévision, je crois. Il est peu probable que j’aille au stade. Cela ne veut pas dire que je minimise l’importance des Lions A’, juste que je préfère être au stade quand les garçons ou les filles senior jouent», justifie-t-elle dans un grand éclat de rire.

Lundi prochain, l’on connaîtra la composition des quatre groupes de la phase finale du CHAN prévu du 4 au 25 avril 2020 dans les villes de Yaoundé, Douala et Buea-Limbe. Une compétition que le Cameroun organise pour la première fois, et que le pays espère remporter.

Par Patricia Ngo Ngouem (Yaounde, correspondance)
Le 16/02/2020 à 14h38, mis à jour le 17/02/2020 à 15h59