Report de la CAN 2021: les autorités camerounaises «soulagées»

La CAN 2021 sera effectivement une CAN 2022.

La CAN 2021 sera effectivement une CAN 2022. . DR

Le 02/07/2020 à 08h16, mis à jour le 02/07/2020 à 15h17

Pour le ministre des Sports, Narcisse Mouelle Kombi, la décision prise par la Confédération africaine de football (CAF) le 30 juin dernier de reporter la compétition permettra au Cameroun "de faire mieux que ce qui aurait pu être fait en 2021" en matière d'organisation.

Dans une interview, le ministre des Sports et de l’éducation physique, Narcisse Mouelle Kombi, a réagi au report de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2021 et à la reprogrammation du Championnat d’Afrique des nations (CHAN) 2020 opérés par la Confédération africaine de football (CAF). Ce, à l’issue du Comité exécutif de la CAF tenu le 30 juin 2020. «C’est un sentiment de soulagement en raison du contexte marqué par la pandémie de Covid-19.

Il y avait comme un brouillard qui obstruait la programmation des compétitions de la CAF. Avec les décisions prises, les perspectives sont plus claires. Nous savons que le CHAN aura lieu dans six mois, la CAN en janvier 2022 et éventuellement, la Ligue des champions en fonction de l’évolution de la pandémie, qui se jouera dans la magnifique enceinte du stade de Japoma», déclare le ministre.

Des décisions prises notamment «après concertation entre la CAF et le gouvernement camerounais». «Il était normal qu’on aille vers une reprogrammation. Nous ne sommes donc pas surpris, mais soulagés et satisfaits de ce que le Comité local d’organisation, incluant la FECAFOOT (Fédération camerounaise de football, Ndlr), est dans une relation de collaboration harmonieuse avec la CAF», ajoute Narcisse Mouelle Kombi.

«C’est un jour important pour nous d’avoir cette clarification à ce moment précis. Comme vous le savez, on n’avait pas de visibilité et aujourd’hui, on a une feuille de route que la CAF nous a donnée. Et on peut organiser notre travail en fonction de cette feuille de route. C’était un peu pénible pour nous de travailler dans l’incertitude. C’est à nous désormais d’être fin prêts pour ces deux rendez-vous continentaux», indique, dans le même ordre d’idées, le président de la FECAFOOT, Seidou Mbombo Njoya.

A présent que tout est clair au niveau du calendrier, le Cameroun dispose encore de plus de temps pour organiser les deux compétitions. Si pour les autorités locales le pays était déjà «prêt» pour le CHAN qui aurait dû se tenir en avril dernier, c'est l’occasion de livrer tous les chantiers à la traîne pour la CAN 2021. Notamment celui concernant la construction du stade d’Olembé, l’une des infrastructures phares devant accueillir la compétition à Yaoundé, la capitale, les terrains d'entraînement à Garoua, dans le nord du pays, ou encore l’amélioration de la voirie urbaine à Bafoussam, dans la région de l’Ouest.

«S’agissant de la CAN, nous pouvons dire que sur la quasi-totalité des sites, les travaux nécessaires sont en bonne voie. A Olembé par exemple, le rythme s’est accéléré et inspire la confiance dans l’optique de le livrer en octobre prochain, du moins en ce qui concerne l’infrastructure sportive. Ce qui est clair, c’est que nous nous remettons résolument au travail pour faire mieux encore que ce qui aurait pu être fait en 2021», conclut le ministre.

Un report qui est aussi le bienvenu au plan sportif, selon l’ancienne gloire, Roger Milla. «Maintenant, il faut se préparer pour 2022, préparer déjà le CHAN pour 2021. Ça nous donne encore plus de chance de mettre une bonne fédération en place, mais aussi une bonne équipe», estime le «vieux Lion».

Par Patricia Ngo Ngouem (Yaounde, correspondance)
Le 02/07/2020 à 08h16, mis à jour le 02/07/2020 à 15h17