"Ce n'est pas un sujet que j'aborde, car c'est un sujet qui appartient aux Africains. Le franc malgré son nom est la monnaie des Africains, ce n'est plus la monnaie de la France, il a disparu en Europe. Sur toutes ces questions-là, c'est aux Africains de se prononcer et ce n'est pas à nous de le faire à leur place", a affirmé le ministre.
"Il y a un rôle institutionnel bien connu: nous sommes un élément de garantie de la monnaie, mais pour le reste, le rôle est avant tout d'écouter, de faciliter et d'appuyer lorsqu'il le faut", a-t-il précisé.
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"La France est là en amie pour soutenir, aider des pays qui sont puissants et ont beaucoup d'avenir, mais qui doivent faire face à un certain nombre de difficultés", a-t-il ajouté alors que de nombreux pays de la zone CFA, touchés par un ralentissement de l'activité et une baisse de certaines matières premières, rencontrent actuellement des problèmes budgétaires .
Le "CFA", utilisé par 15 pays francophones d'Afrique de l'Ouest et du centre (155 millions d'habitants), est lié à l'euro par un système de parité fixe. Pour garantir cette parité, les Etats africains doivent déposer 50% de leurs réserves de change auprès du Trésor français.
La zone franc comprend 14 pays d'Afrique subsaharienne (Bénin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Guinée Bissau, Mali, Niger, Sénégal, Togo, Cameroun, Congo, Gabon, Guinée Équatoriale, Centrafrique et Tchad). Le quinzième membre est l'archipel des Comores.
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Ce lien fort avec l'euro est considéré par beaucoup comme un gage de stabilité. Mais certains économistes, des responsables africains et des militants accusent le CFA de freiner le développement de l'Afrique et considèrent que ce lien avec l'ancienne puissance coloniale est une perte de souveraineté, les pays étant tributaires de la zone euro.
Paris s'est dit ouvert, à la mi-mars dernier, "à toutes les propositions" que les 15 pays de la zone franc pourraient formuler lors de la réunion d'Abidjan où il sera aussi question des programmes du FMI et de l'accès des pays à des emprunts.