Les employés de la Société nationale industrielle et minière (SNIM), la plus grande entreprise publique de Mauritanie, ont décidé de soumettre à la direction un cahier de revendications portant sur 26 points, à l’issue d’un rassemblement organisé ce week-end (dimanche) dans la ville de Zouerate (600 kilomètres au Nord de Nouakchott).
Les travailleurs de l’entreprise réclament une partie du gateau sur les bénéfices de la société, une redistribution qui pourrait s’opérer sous diverses formes : salaires, prise en charge sanitaire, formation, pensions de retraite,...
Mauritanie: la SNIM a t-elle réellement transcendé la crise ?
Avec cette plateforme, les employés de la SNIM déterrent un cahier de doléances qui a fait l’objet d’un accord avec la direction générale de l’entreprise au mois de mai 2014, mais qui n’a jamais été respecté, rappelle une source syndicale.
Entre avril et juin 2015, les travailleurs de la SNIM, rappelle-t-on, avaient observé une longue grève de 2 mois pour réclamer la mise en œuvre de l’accord signé en mai 2014.
L’ancien ADG de la SNIM livre son «bilan»
Ils ont accepté de reprendre le travail à l'issue d'âpres négociations avec la direction et grâce aussi à l’implication des plus hautes autorités de l'Etat.
La relance de cette plateforme de doléances est motivée aujourd’hui par l’évolution des cours internationaux du minerai de fer, qui passent de moins de 40 dollars à 70 dollars la tonne au cours des derniers mois, alors que le coût de production en Mauritanie tourne à un peu plus de 30 dollars la tonne.
A la fin du troisième trimestre 2016, la SNIM a annoncé une production record de 12 millions de tonnes de minerais de fer en 9 mois. «Cette performance est le fruit des efforts consentis par les travailleurs dans des conditions difficiles», estime une source syndicale.
En novembre 2015, la SNIM a mis en service le projet Guelb II qui offre une production supplémentaire de 4 millions de tonnes de minerai de fer par an.