La Côte d’Ivoire vient d’annoncer le lancement des travaux de construction de ses deux premières centrales à énergie verte: l'une photovoltaïque, l'autre thermique à biomasse.
Ces deux infrastructures d’une capacité de 350 MW chacune seront implantées à Daoukro, au centre-est du pays, à 230 km d’Abidjan. Elles sont lancées par Daoukro Energie SA, une joint-venture entre Energia Solare, une société de droit italien, et une entreprise locale, Seres-Synergies. La durée de réalisation du projet s’étalera sur 18 mois.
La joint-venture va en outre étendre ses investissements à deux autres centrales: une centrale éolienne et une autre thermique à biocombustibles qui seront intallées dans la cité balnéaire d’Assinie, à l’est d’Abidjan, pour une capacité globale de 700 MW.
Côte d’Ivoire: le charbon pour booster la production électrique
C'est un total de 1,6 milliard d’euros, un peu plus 1.050 milliards FCFA, d’investissements «entièrement mobilisés» que Daoukro Energie compte, au total, injecter dans une économie ivoirienne jusque-là abonnée aux énergies hydroélectriques et thermiques au gaz naturel.
Par ailleurs, la firme britannique Electra a signé ce 27 janvier un accord avec le gouvernement portant sur la construction, d’ici deux ans, d’un barrage hydroélectrique d’une capacité de 78 MW sur le fleuve Bandama, dans la localité de Kokumbo.
Abidjan fait ainsi un bond important dans son ambition de parvenir à doubler sa capacité de production d’électricité d'ici 2020, en la faisant passer de 2.000 à 4.000 MW.
Le barrage hydroélectrique de Soubré livré fin 2017
Si l’on prend en compte les deux centrales à charbon de 700 MW dont la construction a été annoncée en fin d’année dans la ville portuaire de San Pedro, le barrage hydroélectrique de Soubre de 275 MW, en cours d’achèvement, et ces derniers projets, ce sont 2.453 MW qui viendront s'ajouter aux capacités électriques existantes et accompagner ainsi l'industrialisation et l'électrification du pays pour accompagner la volonté du gouvernement d'atteindre l'émergence.