La Côte d’Ivoire et le Ghana s'accordent pour contrôler les cours mondiaux du cacao

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Le 08/05/2017 à 16h18, mis à jour le 09/05/2017 à 12h38

La Côte d’Ivoire et le Ghana main dans la main face aux multinationales du cacao. Confrontés à la chute spectaculaire du prix de cette fève dont ils assurent 60% de la production mondiale, les deux pays cherchent à peser sur les cours et envisagent une stratégie d'action commune.

A quelque chose malheur est bon. La forte chute des cours du cacao a poussé les deux premiers producteurs de cette fève -à savoir la Côte d’Ivoire et le Ghana- à s'allier et à envisager une stratégie commune. 

Ainsi, le président ghanéen Nana Akufo-Addo en déplacement à Abidjan et son homologue ivoirien, Alassane Ouattara, ont-ils convenu d’intensifier leur coopération, en vue «d’assurer une meilleure politique commune de commercialisation et de transformation du cacao, pour stabiliser les prix sur le marché international».

L’objectif à terme est de contrer la volatilité des cours des fèves qui ont chuté de plus de 40% en moins d’une année. Le kilogramme de fève de cacao est passé de 1.800 francs CFA, soit 2,7 euros, en octobre dernier, à 1.100 francs CFA, soit 1,6 euro la semaine dernière.

Bien que les deux pays représentent 60% de la production mondiale -40% sont produits par la Côte d’Ivoire, 20% par le Ghana-, les cours du cacao sont fixés à la Bourse de Londres.

Par Georges Moihet (Abidjan, correspondance)
Le 08/05/2017 à 16h18, mis à jour le 09/05/2017 à 12h38