Abidjan peut souffler. Comme Casablanca et Dakar, «la perle des lagunes» aura enfin son métro. Emmanuel Macron avait promis l'appui de la France à ce projet lors de la récente visite d’Alassane Ouattara à l’Elysée. Et le déblocage par Paris de 1,4 milliard d’euros constitue une avancée de taille.
Au terme d’une mission française qui s’est déroulée à Abidjan les 12 et 13 juillet 2017, le Premier ministre ivoirien, Amadou Gon Coulibaly, a annoncé, samedi 15 juillet par voie de communiqué, l’aboutissement d'un appui financier de la France pour un total de 2.125 millions d’euros (1.394 milliard de FCFA) sur la période 2017-2020, un montant dont une partie (1,4 milliard d’euros soit 918,34 milliards de FCFA) permet de boucler le financement du métro d’Abidjan.
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Cette enveloppe devrait donc mettre un terme à deux ans de tergiversation sur un projet majeur pour la capitale ivoirienne et ses 5 millions d’habitants. En effet la question du financement était au centre d’un désaccord entre le consortium STAR, en charge du projet, et le gouvernement ivoirien qui estimait le coût global, évalué à 1 milliard d’euros, trop prohibitif.
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Le gouvernement ivoirien ne détaille pas les conditions de ce financement, mais les Français Bouygues et Keolis, partenaires des Sud-Coréens Dongsan Engineering et Hyundai Rotem, sont désormais assurés de mener à terme le projet.
Le métro d’Abidjan, d’une longueur de 37,9 km, doit traverser la capitale, du nord au sud dans une première phase, avant l’ouverture de nouvelles liaisons, dans un second temps, pour assurer le maillage de la ville.