Côte d’Ivoire: l’assureur tunisien COMAR fait son entrée sur le marché ivoirien

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Le 25/08/2017 à 13h37, mis à jour le 25/08/2017 à 14h21

Pour sa première implantation hors de Tunisie, l’assureur COMAR s’est tourné vers la Côte d’Ivoire. Un pays dans lequel les entreprises tunisiennes, marchant sur les traces de leurs consœurs marocaines, réussissent progressivement à se faire une place.

Les entreprises tunisiennes, suivant leurs consœurs marocaines déjà bien établies, avancent lentement mais sûrement leurs pions sur le marché ivoirien. Après le revers de la BHCI, deux nouvelles entreprises réussissent coup sur coup à s'y implanter. Il s'agit de Mac African SGI, intermédiaire boursier au niveau de la BRVM d'Abidkan (Bourse régionale des valeurs mobilières), et de COMAR (Compagnie méditerranéenne d’assurance et de réassurance).

Cette dernière, filiale du groupe AMEN, vient d’obtenir son agrément IARD (Incendie, accidents et risques divers), après un peu plus d’un an d’attente (la filiale ivoirienne créée depuis septembre 2016) avec un capital de 5 milliards de FCFA, soit 5,62 millions d’euros.

Contrairement à Saham (qui a racheté Colina) ou de Wafa Assurances, qui va s’appuyer sur le réseau de la SIB (Société ivoirienne de banque), filiale locale d’Attijariwaffa Bank, la COMAR devra partir de zéro pour se faire une place sur le marché ivoirien animé par une trentaine d’assureurs.

Mais la société pourra compter sur la quarantaine d’entreprises tunisiennes déjà implantée en Côte d’Ivoire, et surtout sur les investisseurs tunisiens qui continuent de tâter le marché ivoirien en quête de nouvelles opportunités et de relais de croissance.

Une mission tunisienne est d’ailleurs attendue le mois prochain sur les bords de la lagune Ebrié.

Le marché ivoirien de l’assurance, le plus important en Afrique francophone subsaharienne, a enregistré un chiffre d’affaires de 309,2 milliards de FCFA, soit environ 471 millions d’euros, à fin 2016. Mais, pour moins de 1% de la population assurée et une classe moyenne qui se développe dans le sillage de la dynamique de croissance économique ivoirienne, le marché demeure très porteur.

Par Georges Moihet (Abidjan, correspondance)
Le 25/08/2017 à 13h37, mis à jour le 25/08/2017 à 14h21