Au terme de deux jours de rencontre les 10 et 11 septembre dernier, le Cocobod du Ghana et le Conseil Café Cacao de la Côte d’Ivoire, agences de régulation des filières cacao dans les deux pays, ont convenu d'un plan de mise en œuvre pour concrétiser la Déclaration d'Abidjan liant les deux pays autour d’une stratégie commune en matière de cacao.
Adoptée en mars dernier dans la capitale ivoirienne par Alassane Ouattara et son homologue Nana Akufo-Addo, la Déclaration d’Abidjan vise à constituer une sorte de cartel du cacao par les deux pays, qui totalisent environ 60% de l’offre mondiale, sans avoir jamais pu jusqu’ici influer sur les cours mondiaux.
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Ce mardi 11 septembre, le Cocobod et le CCC ont adopté un plan détaillé en vue de renforcer la collaboration entre les deux pays d’édicter une politique commune du cacao. Ainsi, il a été convenu de mener une étude afin de déterminer un prix plancher du cacao, de constituer un comité mixte pour la promotion de la consommation de cacao dans les deux pays et dans la sous-région de l'Afrique de l'Ouest. Des efforts en vue de l'adoption de stratégies pour la mise en œuvre de la norme ISO sur le cacao durable et traçable seront également mis en oeuvre.
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En ce qui concerne la production et la recherche, les deux pays voisins ont convenu de renforcer la collaboration entre l’Institut ghanéen de recherche sur le cacao (CRIG) et le Centre national ivoirien de recherche agronomique (CNRA) et de travailler par ailleurs à l'adoption de bonnes pratiques d'adaptation et d'atténuation des effets néfastes du changement climatique sur la base des expériences des deux pays.
Les deux pays ont déjà lancé en même temps, le mois dernier, une campagne d’abattage des cacaoyers infectés par le Swollen shoot, le «Sida du cacao», qui menace une filière qui fait vivre des millions de paysans de part et d’autre de la frontière.
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Mais, à moyen terme, la mise en place d’infrastructures de stockage de cacao devant permettre de contrôler l’arrivée des fèves sur le marché international est l’un des premiers objectifs de cette coopération, qui vise à influer sur le cours du cacao sur le marché international. Un projet d’envergure pour lequel Abidjan et Accra ont obtenu un prêt de 1,2 milliard de dollars de la part de la BAD, la Banque africaine de développement.